Le chef du bureau politique du Hamas reçu par le député Hassan Mrad et en tournée à Saïda

Le chef du bureau politique du Hamas Ismaïl Haniyé, en tournée au Liban depuis plusieurs jours, s'est entretenu dimanche avec le député Hassan Mrad (Békaa-Ouest) avant d'effectuer une tournée à Saïda, au Liban-sud, selon nos correspondants Sarah Abdallah et Mountasser Abdallah.

Selon un bref communiqué, MM. Haniyé et Mrad ont "évoqué les derniers développements (...) en Palestine occupée". "M. Mrad a insisté sur l'importance de résister face à l'occupation israélienne (...) et sur le fait que la cause palestinienne est la cause centrale de la nation arabe (...)", ajoute le communiqué. Aucune déclaration d'Ismaïl Haniyé n'a toutefois été rapportée.

Ismaïl Haniyé s'est ensuite rendu au Liban-Sud, où des célébrations ont été organisées en son honneur à Saïda, selon notre correspondant Mountasser Abdallah. "Nous suivons les agressions contre les richesses du Liban. Ces richesses, qui appartiennent au Liban et à la Palestine, ne constituent pas un droit à Israël", a martelé le leader du Hamas. "Nous sommes solidaires de la décision du Liban sur ce plan", a-t-il ajouté.

Le leader du Hamas a estimé samedi depuis Beyrouth qu'"Israël s'intègre dans la région à travers des alliances militaire contre l'Iran, le Hezbollah et le Hamas". Ces propos interviennent alors que les tensions entre le Liban et l'État hébreu ont été ravivées après l'arrivée d'une plateforme gazière au large d'Israël, dans le champ de Karish. Cette unité devrait explorer les fonds marins et extraire du gaz au profit d'Israël, sur une zone qui pourrait être contestée par le Liban.

Arrivé mercredi à Beyrouth, Ismaïl Haniyé s'est déjà entretenu avec le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah au sujet du "développement de la résistance et des menaces et défis à venir". Vendredi, il avait exprimé son refus, depuis le palais présidentiel de Baabda, de voir l'État hébreu "voler les richesses maritimes du Liban". Ce déplacement intervient alors que l'État hébreu a menacé le Liban, il y a une dizaine de jours, de bombardements "massifs et dévastateurs si jamais une guerre éclatait".