
Le porte-parole du département d’État américain Ned Price. Photo d'archives Manuel Balce Ceneta/AFP
Le porte-parole du département d’État américain Ned Price a affirmé jeudi dans un tweet que son pays était "impatient de travailler avec la Banque mondiale pour réviser les détails" de l’accord signé mardi entre Beyrouth, Le Caire et Damas afin d'importer du gaz égyptien via la Syrie au Liban, au moment où le pays du Cèdre connaît un sévère rationnement en électricité.
"Nous saluons l'accord conclu entre l'Égypte et le Liban pour fournir du gaz au Liban en vue de soulager sa crise énergétique", a affirmé M. Price dans un tweet jeudi, alors que le Liban subit depuis des années des pénuries de courant, qui se sont aggravées ces derniers mois.
We welcome Egypt and Lebanon reaching an agreement to provide gas to Lebanon to relieve its energy crisis. This is an important step towards regional cooperation in support of the Lebanese people. We look forward to working with @WorldBank to review the details.
— Ned Price (@StateDeptSpox) June 23, 2022
Selon lui, "il s'agit d'un pas important vers la coopération régionale pour soutenir le peuple libanais". "Nous sommes impatients de travailler avec la BM pour réviser les détails" de l'accord, a enfin indiqué M. Price.
Afin que cet accord se concrétise, la Banque mondiale devra assurer le financement nécessaire à son exécution. Washington devra, de son côté, aménager ponctuellement son régime de sanctions imposées par la loi César entrée en vigueur en 2020 et visant tout pays, toute entité ou tout individu collaborant avec le régime du président syrien Bachar el-Assad.
Le contrat, renouvelable, porte sur une durée de dix ans et concerne l’importation d’une quantité totale de 700 millions de mètres cubes par an, dont 50 millions iront au profit de la Syrie en guise de droit de passage. En revanche, il n’a été fait aucune mention du coût de cette opération pendant la conférence de mardi.
Ces 650 millions de mètres cubes supposés arriver au Liban permettront à la centrale de Deir Ammar (Liban-Nord) de fonctionner à pleine capacité et de générer près de 430 mégawatts, soit environ 4 heures de courant électrique. Petit détail à noter à ce niveau : une partie du gaz en provenance d’Égypte sera échangée en Syrie contre du gaz provenant des champs gaziers dans la province de Homs.
Les 4 heures s’ajouteront à celles assurées en parallèle par des mécanismes mis en place avec l’Irak et la Jordanie en fonction desquels le Liban devrait se doter de 8 à 10 heures de courant en tout. Le Liban avait conclu en juillet 2021 un accord avec l’Irak suivant lequel il obtient chaque mois, depuis septembre 2021, des quantités de fuel incompatible avec ses centrales qu’il échange ensuite avec du carburant conforme fourni par des acteurs sélectionnés via des appels d’offres.
Le porte-parole du département d’État américain Ned Price a affirmé jeudi dans un tweet que son pays était "impatient de travailler avec la Banque mondiale pour réviser les détails" de l’accord signé mardi entre Beyrouth, Le Caire et Damas afin d'importer du gaz égyptien via la Syrie au Liban, au moment où le pays du Cèdre connaît un sévère rationnement en électricité."Nous...
commentaires (3)
Le Liban est donc inderectement sous sanctions américaines ?
nabil zorkot
18 h 34, le 24 juin 2022