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Campus - COMPÉTITION

Un trio d’étudiants de l’USJ en finale d’un concours international de débat

L’épreuve qui se déroulera demain à La Haye couronne un circuit ardu dans lequel une équipe de la faculté de droit de l’Université Saint-Joseph a confronté depuis plus de trois mois des universitaires francophones à travers le monde, sur des thèmes de droit, de sciences politiques, d’économie et de relations internationales.

Un trio d’étudiants de l’USJ en finale d’un concours international de débat

Depuis le début de la compétition en mars dernier, Antoine Daher (à droite), Andréa Zmokhol (au milieu) et Marc Morcos (à gauche) ont enchaîné et gagné six matchs sur différents thèmes : intelligence artificielle, souveraineté technologique, neutralité carbone… Photo USJ

Les jeunes Libanais continuent de porter haut les couleurs d’un Liban qui suscite la fierté à l’international. Trois étudiants de la faculté de droit de l’Université Saint-Joseph (USJ), Antoine Daher, Andréa Zmokhol et Marc Morcos, ont été qualifiés pour la finale du Concours interuniversitaire de débat de La Haye qui se déroulera demain à l’Université des sciences appliquées de cette ville des Pays-Bas. Ils concourront contre l’équipe de l’Université de Tours (France) sur la thématique de « la réflexion sur l’histoire des continents au niveau des organisations internationales ». Sept juges, choisis parmi des professeurs internationaux de droit et de sciences politiques, devront évaluer cette ultime prestation qui se déroulera en trois phases : une présentation de la problématique et une argumentation, d’une durée de quatre minutes chacune, ainsi qu’une conclusion de deux minutes.Il faut savoir que, comme adopté tout au long du concours, c’est seulement séance tenante que les protagonistes apprendront quelle position ils doivent défendre à l’égard du sujet : au début du match, le modérateur leur attribuera par tirage au sort la position (pour ou contre) qu’ils doivent adopter. « L’exercice est difficile, même si le thème de chaque match nous est communiqué dix jours avant sa date », confie Antoine Daher à L’Orient-Le Jour. Organisé par la Fondation Corax – une ONG basée aux Pays-Bas, qui se consacre notamment à créer des opportunités de réseautage entre universitaires et entreprises –, avec le soutien de l’Institut français aux Pays-Bas et l’Université catholique de Lille (France), ce concours en langue française est l’œuvre d’une collaboration avec la présidence française de l’Union européenne (UE) et l’Agence universitaire de la francophonie (AUF). S’adressant aux étudiants de droit et de sciences politiques d’universités francophones dans 32 pays à travers le monde, il leur offre une plateforme qui promeut une approche innovante de la discussion académique sur des thèmes aussi variés que l’économie, les relations internationales, la santé, l’environnement, le droit et les sciences politiques. Pour parvenir à ce niveau, l’équipe des trois étudiants en master de droit des affaires a parcouru un circuit ardu. Depuis le début de la compétition en mars dernier, Antoine Daher, Andréa Zmokhol et Marc Morcos, ont en effet enchaîné et gagné six matchs sur des thèmes choisis parmi ceux que la présidence française de l’UE a sélectionnés pour y travailler en priorité durant son mandat entamé en janvier dernier.

Pour mémoire

Le débat au service du dialogue interculturel et de la francophonie

Intelligence artificielle, souveraineté technologique, neutralité carbone, autant de sujets qui ont été ainsi respectivement débattus avec des étudiants de l’Université de Poitiers (France), l’Université de Louvain (Belgique) et une université hongroise, Eotvos Lorand. Les étudiants libanais ont ensuite remporté les huitièmes de finale qui les opposaient à l’Université de Liège (Belgique) sur une problématique de démocratie participative. Ils ont gagné l’épreuve des quarts de finale contre l’Université catholique de Lille (France), pour avoir fermement défendu une position en défaveur d’un enseignement dans les écoles d’une matière autonome d’éducation au développement durable, qui ne serait pas intégrée à d’autres disciplines. Lors de la demi-finale avec l’Université Paris-I (Panthéon-Sorbonne), il a été demandé au trio libanais de s’opposer à « l’objectif de l’UE d’avoir le plus haut niveau de protection vaccinale dans ses États-membres », tandis que l’équipe de Paris I devait au contraire défendre cet objectif.

Excellence

Antoine Daher est « satisfait d’être arrivé à un tel niveau », et se dit « fier de représenter l’Université Saint-Joseph et le Liban ». « Je suis heureux de donner une image de mon pays différente de celle qu’il reflète dans sa crise actuelle », déclare-t-il, saluant « le soutien de la doyenne (de la faculté de droit Léna Ghannagé) et des enseignants de l’USJ ». Dans le même esprit, Marc Morcos est « très flatté » du fait que ses camarades et lui-même ont gagné « l’appréciation » de leurs concurrents. « En mars dernier, ils étaient étonnés que nous soyons francophones. Au fur et à mesure de nos victoires, ils nous avouaient qu’au vu des débats précédents, ils ressentaient la nécessité de préparer encore plus intensément leur travail », indique-t-il. « Nous sommes devenus des adversaires redoutables », se réjouit Andréa Zmokhol, soulignant que dès le départ, « l’objectif était d’aller le plus loin possible ».

Les trois participants ont été sélectionnés par les responsables de l’USJ du fait qu’ils avaient déjà remporté des championnats interuniversitaires au Liban. Marc Morcos a même été finaliste d’un championnat arabophone. Ils font tous partie du Club de débat mis en place par le service de la vie étudiante au sein de l’université.Tout autant qu’ils sont heureux de représenter leur université, la doyenne Léna Ghannagé, est fière d’eux. « Nos étudiants ont beaucoup d’aptitudes et de capacités. Ils ont une bonne structure de la pensée et de l’expression. Réactifs et éloquents, ils sont en outre dotés d’idées originales », se félicite-t-elle. « La faculté de droit leur a prodigué une formation à l’analyse critique, à l’art de l’argumentation et de la plaidoirie et aussi à la défense d’une francophonie exigeante », ajoute la responsable universitaire, saluant « l’encadrement fourni par des enseignants de haut niveau ». Pour Mme Ghannagé, le succès des étudiants « montre surtout que l’Université Saint-Joseph maintient son niveau d’excellence, quelle que soit l’ampleur de l’effondrement qui frappe le Liban ». «Il faudra longtemps encore avant de venir à bout de l’incroyable talent de la jeunesse libanaise », conclut-elle.


Les jeunes Libanais continuent de porter haut les couleurs d’un Liban qui suscite la fierté à l’international. Trois étudiants de la faculté de droit de l’Université Saint-Joseph (USJ), Antoine Daher, Andréa Zmokhol et Marc Morcos, ont été qualifiés pour la finale du Concours interuniversitaire de débat de La Haye qui se déroulera demain à l’Université des sciences...

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