Deux complices présumés du fugitif "Abou Sallé" arrêtés

Deux narcotrafiquants syriens présumés qui auraient collaboré avec le repris de justice surnommé "Abou Sallé", recherché par la troupe depuis près d'une semaine, ont été arrêtés à Baalbeck, dans la Békaa, a annoncé jeudi l'armée libanaise.

Dans un communiqué, l'institution militaire a d'abord indiqué dans la matinée avoir arrêté mardi un premier suspect, A.B., qui avait ouvert le feu contre des militaires le 3 juin au cours d'affrontements entre l'armée et des repris de justice dans le quartier de Charawné. Ces accrochages avaient fait au moins un soldat tué et plusieurs blessés dans les deux camps. Le suspect en question aurait tenté de quitter clandestinement le Liban pour la Syrie. Une enquête judiciaire est en cours.

Dans l'après-midi de jeudi, l'armée a affirmé avoir arrêté la veille un certain A.N., surnommé "al-Hakim", également Syrien. Il est suspecté d'avoir vendu de la drogue au profit d'Abou Sallé et participé aux affrontements armés de vendredi dernier.

Depuis les accrochages du 3 juin, l'armée est à la recherche de Ali Zeaïter, alias Abou Sallé, et de toute personne ayant ouvert le feu contre l'armée. Elle a arrêté dans la nuit de samedi à dimanche un homme suspecté d'avoir aidé le prévenu, qui aurait été blessé dans les affrontements de vendredi et avait réussi à s'enfuir. Des opérations armées ont aussi eu lieu notamment dans les localités de Riha et de Kneïssé, ainsi qu'à Karak.

La plaine de la Békaa, où les armes circulent massivement alors que l’État peine à imposer son autorité, est souvent le théâtre d'affrontements sanglants entre clans rivaux, mais aussi parfois entre militaires et des gangs lourdement équipés. Dimanche, deux militaires avaient été blessés lors de perquisitions similaires dans la même localité.