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Culture - Évènement

Le cinéma sud-coréen à l’affiche à Beyrouth

Les fans du 7e art sud-coréen, de plus en plus nombreux au Liban, vont se régaler en ce mois de juin. 

Le cinéma sud-coréen à l’affiche à Beyrouth

"Luck key", une comédie d’action de 2016 réalisée par Lee Gae-byok. DR

L’ambassadeur de la République de Corée Il Park a annoncé – lors d’un déjeuner de presse, au cours duquel son épouse a dévoilé les secrets culinaires de son pays – le programme d’un petit festival de cinéma à Beyrouth qui se clôturera en musique.

C’est pour faire plaisir aux amateurs du genre, d’un côté, et pour faire connaître la culture coréenne, et en particulier le cinéma coréen au public libanais, de l'autre, que l’ambassade organise ces évènements programmés ainsi :

 Les 10 et 11 juin, au Grand Cinemas ABC Achrafieh et en présence de l’ambassadeur et son épouse, une réception sera donnée à 17h, suivie à 18h du film d’inauguration Juror 8. Le lendemain, le film d’action Luck Key sera projeté de 15h à 17h avec, pour les deux films, des sous-titres en anglais.

Juror 8 est un film réalisé 2019 par Hong Seung-wan et inspiré d’une histoire vraie. En 2008, la Corée du Sud a connu son premier procès pénal avec un jury. Le dossier présenté devant la cour devait être simple, car l’accusé a lui-même admis avoir brutalement assassiné sa mère. Mais ce qui devait être une affaire vite résolue se complique lorsque l’un des jurés, un jeune entrepreneur appelé Kwon Nam-woo (Park Hyung-sik), commence à tout remettre en question.

« Juror 8 » autour du premier procès pénal se déroulant avec une partie civile en Corée du Sud. DR

Inspiré du film de comédie japonais de 2012 Key of Life (La clé de la vie), Luck Key (La clé de la chance) est une comédie d’action de 2016 réalisée par Lee Gae-byok. À cause d’une petite mésaventure, un malfrat et un richissime vont voir leurs identités échangées.

Les 28 et 29 juin, un concert de l’ensemble Beautiful Mind Charity sera donné respectivement à Zahlé et l’amphithéâtre Abou Khater. Un second sera donné en privé dans les locaux de Sesobel. Les trois performances seront gratuites.

Une nouvelle vague d’enragés
Le cinéma sud-coréen a vécu beaucoup de soubresauts et des hauts et des bas en fonction des fluctuations politiques et sociales du pays. Si la libéralisation politique après 1988 a levé les contraintes formelles à la liberté de création et de production, plusieurs producteurs, naguère clandestins, ont créé leur propre société ; en revanche, le soutien public à la création n’encourageait pas les films tendant à une critique sociale.

La renaissance d’un nouveau cinéma coréen va se manifester quelques décennies plus tard. Les jeunes réalisateurs vont passer par les films de genre afin de se libérer des traumatismes dus aux années de sacrifice que représente l’après-guerre sud-coréenne. On notera l’apparition du réalisateur Park -Chan-wook, considéré comme une vraie star dans son pays.

Issus le plus souvent de la KAFA (Korean Academy of Film Arts), ces réalisateurs vont révolutionner le paysage cinématographique de leur pays, créant un nouvel engouement national autour du septième art.

Une vraie famille du cinéma sud-coréen va se former autour de réalisateurs comme Park Chan-wook, Kim Jee-woon ou encore Bong Joon-ho, pour être considérée aujourd’hui comme la nouvelle vague des enragés du cinéma sud-coréen qui, par le biais de films parfois gores, vont réussir à critiquer une société en pleine mutation et en quête d’identité.

Le cinéma sud-coréen doit aussi son essor à l’appui de l’État, notamment avec de fortes mesures de protection : les salles doivent avoir un film coréen à l’affiche au moins 40 % de l’année. Ces réalisateurs se retrouvent pour l’instant chaque année aux programmes des festivals internationaux comme Cannes. Bong Joon-ho apparaît le plus primé (Parasite en 2019), Park Chan-wook le plus radical (prix de la meilleure mise en scène Cannes 2022 ; Kim Jee-woon, le plus spectaculaire ; Lee Chang-dong, le plus poétique ; Hong Sang-soo, le plus mélodramatique, et Kim Ki-duk, le plus esthétique. 

L’ambassadeur de la République de Corée Il Park a annoncé – lors d’un déjeuner de presse, au cours duquel son épouse a dévoilé les secrets culinaires de son pays – le programme d’un petit festival de cinéma à Beyrouth qui se clôturera en musique.
C’est pour faire plaisir aux amateurs du genre, d’un côté, et pour faire connaître la culture coréenne, et en particulier...

commentaires (1)

The movies (Luck-Key, Juror 8) shown in this article about the festival are less than mediocre works of Korean cinema. There are so many movies that are far greater than these pieces. Whoever are organizing this festival must be totally clueless about the South Korean cinema.

Mireille Kang

01 h 49, le 10 juin 2022

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Commentaires (1)

  • The movies (Luck-Key, Juror 8) shown in this article about the festival are less than mediocre works of Korean cinema. There are so many movies that are far greater than these pieces. Whoever are organizing this festival must be totally clueless about the South Korean cinema.

    Mireille Kang

    01 h 49, le 10 juin 2022

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