Un Libanais classé membre d'organisations terroristes par six pays du Golfe et les États-Unis

Le centre de ciblage du financement d'activités terroristes (TFTC, Terrorism Financing and Targeting Center), dont font partie les États-Unis et six pays du Golfe, a classé lundi un Libanais et deux Iraniens affiliés au Hezbollah et à la brigade al-Qods en tant que personnes appartenant à des organisations terroristes, rapporte l'agence officielle saoudienne SPA. La brigade al-Qods est une force d'élite affiliée aux Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de l'Iran.

Selon l'agence SPA, il s'agit du Libanais Ali Kassir et des Iraniens Mokdad Amini et Mortada Minaï Hachimi. Trois Syriens et un Afghan sont eux considérés comme étant liés à l'État islamique (EI). Deux de ces Syriens auraient "facilité la vente de carburants à Daech (acronyme arabe de l'EI, ndlr) et coopéré avec des organisations terroristes telles que les Gardiens de la Révolution iraniens", rapporte l'agence saoudienne. Les sept pays membres du TFTC sont les États-Unis, le Koweït, l'Arabie saoudite, le sultanat d'Oman, les Émirats arabes unis, le Qatar et Bahreïn. 

Trois entités et treize personnes appartenant à diverses organisations terroristes ont au total été ciblées par ce centre. Outre les Gardiens de la Révolution auxquels sont affiliés le Libanais et les deux Iraniens, on compte quatre personnes liés à l'EI et six liées à l'organisation terroriste Boko Haram, qui sévit notamment au Sahel. "Les pays membres du centre ont ciblé un vaste réseau de financement du terrorisme", précise la SPA.

Concrètement, cette catégorisation de ces personnes "doit entraîner le gel de tous leurs fonds et actifs ainsi que toute transaction, directe ou indirecte, avec eux", précise le centre. 

Ce genre de sanctions et classements est régulièrement adopté par les pays hostiles au Hezbollah, comme l'Arabie saoudite ou encore les États-Unis, qui classent également le parti chiite comme une organisation terroriste. Fin mai dernier, le département américain du Trésor avait sanctionné un "réseau international de contrebande de pétrole et de blanchiment d'argent" dirigé selon lui par la brigade d'élite al-Qods,  et "facilitant la vente de centaines de millions de dollars de pétrole iranien pour la brigade al-Qods et le Hezbollah" au Liban.