Le ministre sortant de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, a assuré à son homologue koweïtien, Ahmed Nawaf al-Ahmad al-Sabah, que l'enquête dans l'affaire du Captagon saisi à l'Aéroport international de Beyrouth (AIB) se poursuivait, après l'arrestation d'un ressortissant saoudien détenteur de papiers d'identification sécuritaires koweïtiens suspecté de vouloir acheminer 18,3 kilos de cette drogue vers le Koweït.
"L'enquête se poursuit pour éclaircir tous les détails de cette opération de trafic", a affirmé M. Maoulaoui à son homologue lors d'un entretien téléphonique. Il a rappelé "l'importance de la coopération" entre les services libanais et ceux du Koweït pour mener à bien cette enquête et arrêter toutes les personnes impliquées dans le trafic.
M. Maoulaoui a également exprimé son "attachement à la sécurité et à la stabilité du Koweït" et aux pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG), soulignant que le Liban "fait d'énormes efforts pour empêcher l'exportation de toute nuisance vers ses frères". De son côté, cheikh Ahmed a remercié le ministre de l'Intérieur pour ses efforts visant à empêcher les trafics.
Le ressortissant saoudien arrêté dimanche avait rangé environ 110.000 pilules de Captagon dans des sachets "cousus à l'intérieur de vêtements", avait indiqué à l'AFP un responsable de la sécurité à l'aéroport. Il est "un résident du Koweït et possède des documents de sécurité" de ce pays, avait précisé le bureau de presse de M. Maoulaoui dans un communiqué, démentant que le suspect soit membre de la sécurité saoudienne contrairement à certaines informations.
Le Liban a intensifié la lutte contre le trafic de Captagon après que l'Arabie saoudite et d'autres États du Golfe, des partenaires économiques importants, ont accusé Beyrouth de ne pas agir suffisamment contre ce fléau. En avril 2021, l'Arabie saoudite avait annoncé la suspension des importations de fruits et légumes en provenance du Liban après avoir saisi plus de cinq millions de comprimés de cette drogue dissimulés dans des cargaisons de fruits. Il y a un peu plus d'une semaine, les douanes libanaises avaient saisi plus d'un demi-million de pilules de Captagon à destination d'un pays arabe à l'aéroport de Beyrouth, dissimulées dans des pièces automobiles. Vendredi dernier, la police a également annoncé la saisie de près de 13 kilogrammes de haschich dissimulés dans un colis à destination d’un pays européen.
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