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Joumblatt : Il n'y aura pas de réformes sans souveraineté


Joumblatt : Il n'y aura pas de réformes sans souveraineté

Le chef druze libanais Walid Joumblatt. Photo ANI

Le chef druze libanais Walid Joumblatt a estimé samedi qu'il n'y aura pas de réformes sans souveraineté", dans une critique implicite de l'arsenal du Hezbollah. Le leader druze a par ailleurs indiqué que le vote de certains électeurs druzes aux figures du changement lors des législatives du 15 mai "ne posait pas problème" pour lui. 

Dans un entretien accordé au média Independant Arabia, M. Joumblatt a fustigé les propos virulents du député du Hezbollah Mohammad Raad, qui avait déclaré accepter les députés des Forces libanaises et issus de la thaoura en tant "qu'adversaires" mais "pas en tant que boucliers protégeant les Israéliens" et mis en garde contre "une guerre civile". Il a de nouveau appelé à adopter une stratégie de défense concernant l'arsenal de la Résistance et du Hezbollah, le parti chiite étant le seul à avoir gardé ses armes après la fin de la guerre civile (1975-1990). "Il n'y aura pas de réformes sans souveraineté", a-t-il noté, dans une critique adressée au parti pro-iranien. "Nous ne pouvons continuer à accepter le slogan +armée, peuple et résistance+", a-t-il renchéri, dans une référence au leitmotiv du Hezbollah, qui a perdu sa majorité au sein du nouveau Parlement.

Vendredi, le numéro un du parti, Hassan Nasrallah, avait renvoyé aux calendes grecques le débat sur la stratégie de défense, et donc sur les armes détenues par son parti, estimant qu'il y avait des "défis plus imminents et dangereux" à surmonter, comme la crise économique.

Walid Joumblatt a par ailleurs affirmé que le vote d'une partie des druzes pour des députés qui œuvrent pour le changement "ne pose pas problème" pour lui. "Celui qui ne sait pas s'adapter perdra", a-t-il estimé. Le leader druze a souligné dans ce cadre avoir mené seul la bataille électorale dans la Montagne, assurant que ses habitants "ne l'ont pas trahi". 

Le leader druze a aussi admis que l'Arabie saoudite "s'est politiquement tenue auprès de son parti et d'autres".  Revenant sur des propos de l'ancien Premier ministre Saad Hariri qui avait estimé avoir fait le bon choix en se retirant de la scène politique en janvier dernier, M. Joumblatt a confié ne "pas partager son point de vue dans l'absolu", mais qu'il continuait de lui porter une "amitié personnelle". 

Le scrutin du 15 mai a consacré deux grands vainqueurs : les Forces libanaises, qui deviennent le premier parti chrétien au sein de l’Assemblée (19 sièges), mais aussi les mouvements de la contestation. Ces deux évolutions ont eu pour principal effet de faire perdre au Hezbollah et à ses alliés leur majorité au Parlement. 

Le chef druze libanais Walid Joumblatt a estimé samedi qu'il n'y aura pas de réformes sans souveraineté", dans une critique implicite de l'arsenal du Hezbollah. Le leader druze a par ailleurs indiqué que le vote de certains électeurs druzes aux figures du changement lors des législatives du 15 mai "ne posait pas problème" pour lui. Dans un entretien accordé au média Independant...