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Dernières Infos - Législatives au Liban

Guterres plaide pour des élections "libres et transparentes" le 15 mai

Guterres plaide pour des élections

Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres. Photo d'archives Angela Weiss/AFP

Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a appelé à la tenue d'élections législatives "libres, transparentes, honnêtes et inclusives au Liban, le 15 mai". Le coup d'envoi du scrutin, très attendu par la communauté internationale, a été donné vendredi et les Libanais résidant en Iran et dans neuf pays arabes ont été appelés à se rendre aux urnes.

Dans son rapport semi-annuel présenté au Conseil de sécurité de l'ONU, le numéro un de l'organisation internationale a plaidé pour un scrutin "libre, transparent et honnête au Liban", appelant à la formation rapide d'un nouveau gouvernement avec "une participation complète de la jeunesse et des femmes".

Juste après les élections législatives prévues le 15 mai sur le territoire national, un nouveau gouvernement devrait être formé au Liban. Selon l’article 69 de la Constitution, l'Exécutif est considéré comme démissionnaire si son chef décède ou démissionne, mais aussi au début d’un nouveau mandat présidentiel ou d’une nouvelle législature, c’est-à-dire à l’issue des élections législatives.

Le haut responsable onusien a en outre réitéré l'appel de la communauté internationale au désarmement du Hezbollah, parti pro-iranien doté d'un arsenal puissant, et à sa transformation en parti strictement politique, exhortant le gouvernement à "exercer sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais". "Les grandes capacités militaires du Hezbollah, qui échappent au contrôle de l’État libanais, sont une source de grande inquiétude", a souligné Antonio Guterres. Rappelant que le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah avait déclaré que le parti était capable de transformer des milliers de roquettes en missiles de haute-précision, il a incité les autorités à poursuivre leurs efforts pour monopoliser le port des armes. "Je continue d'exhorter le gouvernement et les forces armées libanaises à prendre toutes les mesures à même d'empêcher le Hezbollah ou tout autre groupe armé d'avoir des armes et de se doter de capacités militaires qui échappent au contrôle de l’État", a-t-il dit avant de poursuivre : "Cela représente une infraction aux résolutions du Conseil de sécurité". "La participation du Hezbollah à la guerre en Syrie (depuis 2013, aux côtés du régime Assad) menace le Liban et sa stabilité, et le mène vers des conflits régionaux", a encore dit le responsable. M. Guterres a dans ce contexte appelé "les pays ayant des rapports étroits avec le Hezbollah à l'encourager à désarmer et à se transformer en parti exclusivement politique", dans une claire allusion à l'Iran, sponsor de la formation chiite.

Ces revendications figurent au centre de la résolution 1559 (2004) du Conseil de sécurité. Le texte stipule en effet le désarmement et la dissolution de toutes les milices", ainsi que "l’extension du contrôle du gouvernement libanais sur l'ensemble de son territoire".

"La polarisation politique au Liban s'est approfondie, et le peuple libanais se bat pour assurer ses besoins essentiels", a déploré Antonio Guterres, au moment où le pays traverse la pire crise économique, sociale et financière de son histoire moderne. 

L'enquête sur le drame du 4 août 2020

Le secrétaire général de l'ONU a en outre déploré qu'aucune personne n'ait encore été sanctionnée après la double explosion meurtrière du 4 août 2020 au port de Beyrouth, alors que les Libanais plaident pour "la vérité et la justice". Le cataclysme survenu au port a fait plus de 200 morts et 6.000 blessés. En dépit du forcing des familles des victimes, l'enquête menée par le juge Tarek Bitar fait du surplace depuis plusieurs mois en raison d'une série de recours en dessaisissement présentés contre lui par les personnalités poursuivies dans le cadre de l'affaire, dont des figures gravitant dans l'orbite du tandem chiite Amal-Hezbollah. A cela s'ajoute le fait que le ministre des Finances, Youssef Khalil (proche du chef du mouvement Amal Nabih Berry), s’abstient toujours de signer le décret de la formation de l’assemblée plénière de la Cour de cassation, chargée de trancher les recours en dessaisissement contre Tarek Bitar, afin qu’il poursuive son enquête.

Le secrétaire général de l'ONU a dans ce contexte demandé qu'une "enquête rapide et transparente" soit menée dans cette affaire, insistant sur l'importance "de respecter l'indépendance du pouvoir judiciaire".

Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a appelé à la tenue d'élections législatives "libres, transparentes, honnêtes et inclusives au Liban, le 15 mai". Le coup d'envoi du scrutin, très attendu par la communauté internationale, a été donné vendredi et les Libanais résidant en Iran et dans neuf pays arabes ont été appelés à se rendre aux urnes. Dans son rapport...