L'ambassadeur d'Arabie saoudite au Liban Walid Boukhari a été reçu mardi matin par le président du Parlement libanais Nabih Berry à Aïn el-Tiné, une semaine et demie après le retour du diplomate à Beyrouth dans un contexte de reprise des relations entre le pays du Cèdre et les monarchies du Golfe, qui s'étaient détériorées depuis plusieurs mois. À moins d'un mois des élections législatives du 15 mai, ce retour sonne également comme une volonté du royaume wahhabite de peser dans la bataille électorale.
Il y a huit jours, M. Boukhari avait convié plusieurs alliés de l'Arabie saoudite sur la scène libanaise ainsi que plusieurs ambassadeurs locaux à un iftar, dans sa résidence de Yarzé : les ambassadrices de France et des États-Unis au Liban, Anne Grillo et Dorothy Shea, la représentante de l’Onu Joanna Wronecka, le Premier ministre Nagib Mikati, les anciens présidents Amine Gemayel et Michel Sleiman, les anciens chefs de gouvernement Fouad Siniora et Tammam Salam, le chef du Parti socialiste progressiste Walid Joumblatt, le chef des Forces libanaises Samir Geagea et le chef des Kataëb Samy Gemayel.
Deux jours après cet iftar, le diplomate s'était entretenu avec le président de la République, Michel Aoun, au palais de Baabda, et avait affirmé que le royaume wahhabite "tient à aider le peuple libanais". M. Aoun avait insisté de son côté sur la "nécessité de renforcer les relations bilatérales et de les activer à tous les niveaux".
En octobre 2021, des propos de l'ex-ministre de l'Information Georges Cordahi sur le rôle de Riyad dans la guerre au Yémen avaient été exhumés par la presse, suscitant l'ire de Riyad. L'Arabie saoudite voit également d'un mauvais œil l'influence grandissante du Hezbollah pro-iranien au Liban.
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