Rechercher
Rechercher

Agenda - Conférence

Réforme des systèmes de protection de santé au Mouvement culturel Antélias

C’est au cours d’une conférence animée par le Dr Nassif Azzi et dont le thème était « Les institutions garantes de santé : plans de réforme » que les Drs Salim Makdessi et Bechara Hanna ont pris la parole. En guise d’introduction, le Dr Azzi a évoqué « la désintégration structurelle qui afflige notre société et l’effondrement total qui nous plonge dans l’abîme de l’absurdité ».

Cette rencontre dédiée aux institutions garantes de santé est la quatrième d’une série organisée par le Mouvement culturel Antélias sous le thème « Développement au Liban, étapes de réforme pour l’avancement du pays ». Les premières ont été consacrées à l’économie, l’agriculture et l’industrie.

En prenant la parole sur la protection assurée par les institutions garantes, le Dr Makdessi a souligné que « dans le rapport 2021 de l’Organisation internationale du travail, le manque d’accès à la protection sociale constituait le principal obstacle au développement économique et social (…) ».

Selon le Dr Makdessi, « au Liban, le concept d’État-providence est très faible, car la population la plus vulnérable reste en dehors du cadre de couverture de la plupart des systèmes officiels de protection sociale, et la plupart des dépenses sociales retombent sur les épaules de milliers de familles et d’institutions privées ».

S’agissant des caisses et institutions garantes, il a indiqué qu’elles sont « divisées en caisses et institutions s’occupant des fonctionnaires du secteur public (Coopérative des employés de l’État, armée, Forces de sécurité intérieure, Caisse mutuelle des magistrats, etc.). Quant aux employés du secteur privé, la Caisse nationale de Sécurité sociale en constitue l’épine dorsale, en plus des mutuelles des professions libérales, telles que médecins, avocats, ingénieurs, ainsi que les compagnies d’assurances privées ».

Pour lui, « l’importance de la mise en place d’un système de soins de santé complet réside dans la nécessité de constituer un dossier de santé obligatoire pour chaque Libanais (...). Ce qui réduit la facture de la santé sur le long terme, ce n’est pas nécessairement l’unification des fonds de garantie, mais plutôt l’investissement dans des programmes de prévention santé ».

À son tour, le Dr Hanna s’est exprimé sur le niveau minimum des soins de santé primaires, notant que le secteur de la santé souffre d’un chaos sans précédent depuis le début des années soixante-dix et que la crise s’est considérablement intensifiée avec le début du XXIe siècle. Le problème s’est exacerbé avec la pandémie de Covid et la crise économique sans précédent avec la détérioration du taux de change de la livre libanaise.

Le Dr Hanna a souligné qu’en « l’absence d’un mécanisme régulier de tarification, le coût réel de la santé a été multiplié par plus de 15 au cours des deux dernières années (…). Pour sortir de cette crise et du chaos, il faudrait adopter des critères précis et scientifiques déjà définis en 2008-2009 par un comité chargé par le Conseil des ministres de préparer la carte sanitaire dont le but vise à assurer une couverture hospitalière complète à tous ceux qui ne bénéficient pas de l’assurance-maladie au Liban ».

Selon le Dr Hanna, « le coût de la santé par habitant en 2009 était d’environ 210 dollars par an. Ce coût réel est actuellement estimé à environ 170 à 200 dollars, tandis que le nombre de résidents libanais est actuellement estimé à environ 4 millions. La valeur totale du coût de la santé pour les Libanais en 2022 est estimé entre 4 et 4,5 milliards de dollars américains ».

C’est au cours d’une conférence animée par le Dr Nassif Azzi et dont le thème était « Les institutions garantes de santé : plans de réforme » que les Drs Salim Makdessi et Bechara Hanna ont pris la parole. En guise d’introduction, le Dr Azzi a évoqué « la désintégration structurelle qui afflige notre société et l’effondrement total qui nous plonge dans...