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Sport - Basket-ball / NBA

Les Lakers au-devant d’une énorme désillusion

Le Heat refroidit les Celtics et va en play-offs, les Mavericks aussi.

Les Lakers au-devant d’une énorme désillusion

Les Los Angeles Lakers sont trop dépendants de LeBron James en attaque et souffrent d’une passivité chronique en défense. Et si James réalise à 37 ans une saison exceptionnelle au niveau du marquage, il en paye un prix certain sur le plan physique. Ses travaux d’Hercule, pour sauver ce qui peut l’être à lui tout seul, font qu’il ne s’économise pas et, parfois, de vieilles blessures se réveillent. David Richard/USA Today Sports/Reuters

Anthony Davis trop souvent blessé, Russell Westbrook perdu sur le terrain, LeBron James au top mais trop seul : les Los Angeles Lakers, qui ne visaient rien d’autre que le titre NBA, pourraient ne même pas en disputer les play-offs tant ils sont déliquescents.

« Lakers outragés ! Lakers brisés ! Lakers martyrisés ! » Lakers éliminés? À sept matches de la fin de la saison régulière, ce scénario, inimaginable en début de championnat, pourrait se réaliser tant le champion 2020 est en mauvaise posture. Car, après la lourde défaite (128-110) concédée à Dallas face aux Mavericks mardi soir – mercredi à l’aube au Liban –, les Lakers se sont retrouvés pour la première fois à la 11e place de la conférence Ouest, hors de la zone de barragiste qui permet aux équipes classées du 10e au 7e rang d’espérer atteindre les play-offs. « Nous n’avons tout simplement pas bien joué, pas avec assez de dureté, d’intelligence, de concentration et d’envie. C’est inacceptable, on a été mauvais à tous les niveaux, les entraîneurs, les joueurs, tout le monde », a pesté l’entraîneur Frank Vogel, ajoutant dans un aveu d’impuissance : « On n’est pas assez bons, même pas à l’entraînement. »

Lorsqu’on voit en effet la médiocrité du jeu proposé depuis le début d’année – dépendance à LeBron James en attaque, passivité chronique en défense – et le programme corsé qui les attend contre l’Utah Jazz (5e), les New Orleans Pelicans (9es), les Denver Nuggets (6es), les Phoenix Suns (1ers), les Golden State Warriors (4es), l’Oklahoma City Thunder (14e) et encore Denver, la franchise californienne, certes repassée à la 10e place mercredi soir (hier jeudi au petit matin au Liban) après la défaite des San Antonio Spurs contre les Memphis Grizzlies, pourrait ne pas éviter l’accident industriel.

Davis de retour ?

D’autant que si James réalise à 37 ans une saison exceptionnelle au niveau du marquage – leader au classement avec 30,1 points de moyenne par match, il pourrait devenir le plus vieux meilleur marqueur d’une saison régulière, devant Michael Jordan qui avait 35 ans en 1998 –, il en paye un prix certain sur le plan physique. Ses travaux d’Hercule, pour sauver ce qui peut l’être, font qu’il ne s’économise pas (37,2 minutes de moyenne par rencontre, 3e joueur le plus utilisé en NBA). Alors, parfois, son genou gauche, en proie à des gonflements récurrents, l’oblige à rater un match, et, depuis dimanche dernier, c’est sa cheville gauche, victime d’une torsion face aux Pelicans, qui le fait souffrir.

Raison pour laquelle LeBron était en civil à Dallas mardi, comme Anthony Davis et ses lunettes de hippie teintées de rose, pour peut-être mieux voir la vie ainsi. L’intérieur, essentiel au rouage des Lakers pour en être le meilleur défenseur et la deuxième arme offensive, fait défaut depuis un mois et demi en raison d’une entorse du pied droit, après avoir déjà manqué 17 matches d’affilée en début d’année à cause d’une entorse au genou gauche. Certains médias l’annoncent de retour en fin de semaine. Or, l’urgence de la situation fait que le risque est réel d’aggraver une blessure pour ce joueur, dont la fragilité est notoire. « C’est juste une de ces années... Ces choses sont hors de notre contrôle, c’est malheureux », déplore Frank Vogel, fataliste.

Certes. Mais il y a aussi la faiblesse d’ensemble d’un effectif très remanié à l’intersaison, symbolisée par Russell Westbrook, joueur à l’énergie folle, roi du triple double (trois statistiques à 10 unités ou plus), mais aussi sujet à bourdes à répétition. Or, c’est cette deuxième facette de son jeu qu’il a souvent été donné de voir cette saison. Et les moqueries de pleuvoir sur la star payée 44 millions de dollars. Enfin, c’est surtout l’état d’esprit qui afflige les fans et les observateurs. Nombre de défaites ont été cinglantes, voire humiliantes, indignes de l’équipe qui avait fait de la défense le socle de son sacre en 2020. Pour Shaquille O’Neal, ancienne gloire du club, c’est simple : « Ils n’en veulent pas, ils sont finis. »

Les Lakers peuvent néanmoins encore accrocher ces barrages constituant désormais leur planche de salut. Ce qui constituerait une douce ironie, car l’année dernière, LeBron James fustigeait l’instauration du play-in (barrages d’accès aux play-offs). « Celui qui a inventé ce truc doit être viré », avait-il dit, furieux que ses Lakers, 7es à l’issue de la saison régulière, aient dû en passer par là pour accéder aux play-offs. Cette fois, il est bien heureux que ces barrages existent, sans quoi il serait déjà en vacances. Mais elles peuvent encore être repoussées. Sinon, pour se consoler, les fans pourront toujours se rabattre sur Winning Time, la remarquable série Netflix sur les années showtime des Lakers – la période de Magic Johnson et de Kareem Abdul-Jabbar.

Espoirs perdus pour les Knicks ?

Entre-temps, sur les parquets, mercredi soir (hier jeudi au petit matin au Liban), le Miami Heat, vainqueur à Boston contre les Celtics, est devenu la première franchise de la conférence Est à assurer sa présence en play-offs, auxquels participeront aussi les Dallas Mavericks, troisième formation qualifiée à l’Ouest. Avec cette victoire et sa qualification pour les phases finales de la NBA, Miami a consolidé sa place de leader à l’Est, devant les Milwaukee Bucks (2es) et les Philadelphia 76ers (3es), Boston glissant au 4e rang, deux rangs devant les Toronto Raptors (6es). Dans la lutte pour les barrages, les New York Knicks (11es) ont peut-être perdu tout espoir après leur défaite à domicile face aux Charlotte Hornets (9es). D’autant que les Atlanta Hawks (10es) n’ont pas manqué de s’imposer à Oklahoma City face au Thunder.

Voici les résultats complets des matches :

San Antonio-Memphis 111-112

Boston-Miami 98-106

New York-Charlotte 114-125

Toronto-Minnesota 125-102

Golden State-Phoenix 103-107

Portland-New Orleans 107-117

Houston-Sacramento 118-121

Oklahoma City-Atlanta 118-136

Cleveland-Dallas 112-120

Indiana-Denver 118-125

Washington-Orlando 127-110.

Source : AFP

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