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Monde - Diplomatie

Antony Blinken au Maroc pour consolider un partenariat sécuritaire régional

Outre le Premier ministre marocain Aziz Akhannouch, le secrétaire d’État américain devait rencontrer aussi le prince héritier d’Abou Dhabi et dirigeant de facto des Émirats arabes unis, Mohammad ben Zayed al-Nahyane.

Antony Blinken au Maroc pour consolider un partenariat sécuritaire régional

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken et son homologue marocain Nasser Bourita, hier à Rabat. Jacquelyn Martin/AFP

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a effectué hier une visite au Maroc pour consolider un partenariat stratégique régional dans un climat de tensions au Maghreb et dans le Golfe, après avoir rencontré en Israël des alliés arabes. M. Blinken a été reçu en fin de matinée par son homologue marocain Nasser Bourita, présent lundi à la réunion inédite dans le désert israélien du Néguev avec trois autres ministres arabes. Outre le Premier ministre Aziz Akhannouch, il devait rencontrer aussi au Maroc le prince héritier d’Abou Dhabi et dirigeant de facto des Émirats arabes unis, Mohammad ben Zayed al-Nahyane, dont les relations avec son traditionnel allié américain ont été « mises à l’épreuve » après une série de désaccords. Le secrétaire d’État achèvera sa tournée régionale aujourd’hui par une étape en Algérie, rivale du Maroc en Afrique du Nord et alliée de la Russie.

Lors de ces déplacements, ses entretiens devaient porter sur la sécurité bilatérale et régionale, la lutte antiterroriste au Sahel, les droits humains mais aussi l’impact économique du conflit en Ukraine, comme la flambée des prix des matières premières et le risque de pénurie de blé, selon des responsables américains. « Nous savons que cette calamité est vivement ressentie au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, où la plupart des pays importent au moins la moitié de leur blé », a expliqué une responsable du département d’État, Yaël Lempert, avant la visite.

À Rabat, la question du territoire disputé du Sahara occidental, priorité de la diplomatie marocaine, devait figurer tout en haut de l’agenda. Dans un communiqué, le département d’État a réitéré le soutien américain au plan d’autonomie – « sérieux, crédible et réaliste » – présenté par le Maroc pour régler le « différend » qui l’oppose depuis des décennies aux indépendantistes sahraouis soutenus par Alger. Parallèlement, Washington a assuré l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura, de son appui pour relancer le « processus politique » sous l’égide des Nations unies. Le département d’État a par ailleurs vanté un « partenariat stratégique enraciné dans des intérêts communs en faveur de la paix, la sécurité et la prospérité » de la région.

Des intérêts communs

Concernant la guerre en Ukraine, le Maroc n’a pas participé aux deux votes de l’Assemblée générale de l’ONU condamnant l’invasion russe, se gardant ainsi de prendre position dans le conflit. Cette neutralité revendiquée illustre la volonté de Rabat de ne pas se mettre à dos la Russie, membre du Conseil de sécurité de l’ONU, sur la question du Sahara occidental, selon des analystes.

Antony Blinken devait par ailleurs avoir l’occasion de discuter de sécurité régionale avec l’homme fort des Émirats arabes unis, Mohammad ben Zayed al-Nahyane, qui a une résidence au Maroc. À l’instar d’Israël, les Émirats et le Maroc constituent un front commun contre l’Iran, tandis que les États-Unis cherchent à relancer l’accord sur le nucléaire conclu en 2015 avec Téhéran, censé l’empêcher de se doter de la bombe atomique en échange de la levée des sanctions internationales. En outre, les Émirats font partie d’une coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite, qui vient en aide depuis 2015 au gouvernement du Yémen, en guerre contre les rebelles houthis, proches de l’Iran.

À Alger, M. Blinken poursuivra ses discussions sur la coopération sécuritaire – en particulier au Sahel – et la crise ukrainienne. Le diplomate américain pourrait ainsi évoquer la réouverture du gazoduc Maghreb-Europe, qui permettrait de réduire la dépendance des pays de l’Union européenne au gaz russe. Ce pipeline desservant l’Espagne et transitant par le Maroc a été fermé en octobre par l’Algérie à la suite de la rupture de ses relations diplomatiques avec Rabat en août 2021.

Source : AFP

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a effectué hier une visite au Maroc pour consolider un partenariat stratégique régional dans un climat de tensions au Maghreb et dans le Golfe, après avoir rencontré en Israël des alliés arabes. M. Blinken a été reçu en fin de matinée par son homologue marocain Nasser Bourita, présent lundi à la réunion inédite dans le...

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