
Un motocycliste fait le plein dans une station-service au Liban. Photo João Sousa
Les prix des carburants ont connu une nouvelle hausse lundi au Liban, alors que beaucoup de stations-service restent fermées dans le pays depuis la semaine dernière.
Selon les nouveaux tarifs publiés par le ministère de l’Energie, basés sur le taux dollar/livre libanaise du marché parallèle et sur les cours mondiaux du pétrole, les 20 litres d’essence à 95 et 98 octane sont majorés tous deux de 11.000 livres, atteignant respectivement 470.000 LL et 481.000 LL. La même quantité de diesel pour les véhicules se vend à 549.000 LL, soit un bond de 27.000 LL. Le prix de la bonbonne de gaz domestique, lui, n'a pas été communiqué.
Mercredi dernier, un vent de panique avait traversé le Liban après l’annonce du porte-parole des propriétaires de stations-service, Georges Brax, de la fermeture des stations jusqu'à nouvel ordre. Les distributeurs, avait-t-il expliqué à L’Orient-Le Jour, exigent d’être payés en dollars frais, en opposition aux "lollars", les dollars bloqués dans les banques depuis la fin de l’été 2019. M. Brax avait indiqué, au lendemain de cette annonce, que le mécanisme de subventions des importations d'essence avait été modifié, le ratio des dollars obtenus au taux de la plateforme Sayrafa passant de 85% à 100%.
Dans un pays en plein effondrement économique, secoué par les conséquences économiques de la guerre en Ukraine, ces développements réveillent les mauvais souvenirs de l’été 2021, le rationnement des carburants, suite à l’annonce de la levée de leurs subventions ayant alors provoqué d’interminables files d’attente quotidiennes devant les stations-service.
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