
En clôture des championnats du monde d’athlétisme en salle à Belgrade, dimanche soir, Armand Duplantis a ajouté un centimètre à son record du monde du saut à la perche (6,20 m contre 6,19 m), établi il y a à peine deux semaines dans la même Stark Arena de la capitale serbe. Pedja Milosavljevic/AFP
Après Yulimar Rojas au triple saut (15,74 m) en matinée dimanche (voir notre édition datée du lundi 21 mars), Armand Duplantis a lui aussi illuminé, en soirée, la troisième et dernière journée des Mondiaux d’athlétisme en salle, à Belgrade en Serbie, en améliorant son propre record du monde au saut à la perche (6,20 m contre 6,19 m auparavant). La Stark Arena de la capitale serbe a ainsi vécu deux moments historiques à quelques heures d’intervalle.
En clôture de ces championnats du monde d’athlétisme en salle, Armand Duplantis a ajouté un centimètre à son record du monde établi, dans cette même Stark Arena, il y a à peine deux semaines. Le prodige suédois, âgé de 22 ans, a eu besoin de trois essais pour effacer une barre à 6,20 m, mais il n’en fallait pas plus pour faire lever les 19 000 spectateurs massés dans la Stark Arena, pleine à craquer pour l’occasion. Le natif de Lafayette en Louisiane, aux États-Unis – d’un père américain et d’une mère suédoise –, qui a devancé le Brésilien Thiago Braz (5,95 m) et l’Américain Chris Nilsen (5,90 m), a confirmé qu’il évoluait dans une autre galaxie en améliorant son record pour la troisième fois depuis qu’il l’a chipé au Français Renaud Lavillenie en février 2020.
Champion olympique (2021) et d’Europe en plein air (2018), ainsi qu’en salle (2021), Duplantis n’avait encore jamais été couronné lors d’un rendez-vous mondial. Il tentera cet été à Eugene (15-24 juillet, dans l’Oregon aux États-Unis) de s’emparer de la médaille d’or aux Mondiaux en plein air, la seule qui manque désormais à son palmarès déjà bien fourni. « Je veux repousser les barrières, a-t-il expliqué. Je veux être un gars qui saute haut dans les grandes compétitions. J’ai maintenant sauté suffisamment à plus de 6 m pour savoir qu’il est possible de battre des records n’importe quand. J’ai une bonne idée de ce dont j’ai besoin pour rester au sommet. »
La soirée aurait pu être encore plus folle si Grant Holloway avait poursuivi sur sa lancée après avoir égalé son record du monde du 60 m haies en demi-finales (7 sec 29/100es). L’Américain a baissé d’un ton en finale (7 sec 39/100es), remettant tout de même les pendules à l’heure après sa déception des Jeux olympiques à Tokyo l’été dernier (classé 2e), mais en laissant toutefois le beau rôle à l’irrésistible duo Rojas/Duplantis.
Source : AFP