Le vice-Premier ministre Saadé Chami, qui dirige l’équipe chargée de mener les discussions avec le Fonds monétaire international (FMI) devant permettre au Liban de décrocher une assistance financière, a fait le point hier sur leur état d’avancée, dévoilant notamment qu’une série de réunions – vraisemblablement en visioconférence – avaient eu lieu la semaine dernière et que d’autres étaient programmées cette semaine.
Dans un communiqué relayé par l’Agence nationale d’information (ANI, officielle), le haut responsable – qui est lui-même un ancien du FMI – a indiqué que les discussions avaient porté sur :
• le projet de loi de contrôle des capitaux qui doit être soumis au vote du Parlement, ce dernier ayant demandé à ce que le Fonds valide le texte au préalable ;
• l’aménagement de la loi de 1956 sur le secret bancaire de manière à faciliter la lutte contre l’évasion fiscale ainsi que contre la corruption ;
• la restructuration du secteur bancaire, avec l’objectif d’éponger ses pertes tout en protégeant « au maximum » les déposants, « notamment les petits », et en faisant en sorte que les banques soient à nouveau à mesure de financer l’économie, le tout dans le « respect des normes internationales ».
Saadé Chami a ajouté que ces discussions devaient déboucher sur l’adoption d’un projet de loi pour restructurer le secteur bancaire après avoir convenu d›une « stratégie de correction ».
Presque un mois après le départ de la délégation du Fonds monétaire international (FMI), en visite éclair à Beyrouth en même temps que celle dépêchée par le Trésor américain, l’incertitude règne toujours au sujet de l’état d’avancée des discussions entre le Liban et l’organisation internationale, sollicitée depuis 2020 pour financer une sortie de crise.