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Dernières Infos - Pétrole

Les rebelles houthis "menacent" la production saoudienne, selon Riyad


Les rebelles houthis

Des visiteurs devant le stand de Saudi Aramco lors d'un forum consacré à l'innovation et à la technologie à Riyad, le 13 novembre 2019. Photo FAYEZ NURELDINE / AFP

L'Arabie saoudite, premier exportateur de brut au monde, a averti lundi du risque d'une baisse de sa production de pétrole, en raison des attaques des rebelles houthis du Yémen voisin contre ses installations pétrolières. Cette mise en garde intervient au lendemain de plusieurs attaques de drones et de missiles revendiquées par les houthis, qui ont visé notamment une raffinerie du géant pétrolier saoudien Aramco.

De plus, les prix du pétrole ont fortement augmenté depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février et les approvisionnements mondiaux ont été perturbés, la Russie étant frappée par des sanctions occidentales. "L'Arabie saoudite n'assumera pas la responsabilité de toute pénurie d'approvisionnement en pétrole sur les marchés mondiaux au regard des attaques sur ses installations pétrolières", a déclaré le ministère des Affaires étrangères.

Les attaques des houthis, des insurgés yéménites soutenus par l'Iran, "affectent la production du royaume et sa capacité à remplir ses engagements, menaçant clairement la sécurité et la stabilité des approvisionnements sur les marchés mondiaux", a insisté le ministère dans un communiqué. Dimanche, l'une des attaques a contraint Aramco à réduire "temporairement" sa production et à puiser dans ses stocks pour compenser.

Riyad dirige depuis 2015 une coalition militaire qui appuie les forces du gouvernement yéménite face aux houthis. Le ministère des Affaires étrangères a de nouveau accusé l'Iran de "continuer à fournir des drones et des missiles" aux houthis, appelant la communauté internationale à "prendre ses responsabilités". Les attaques des houthis représentent "une menace directe pour la sécurité des approvisionnements pétroliers dans un contexte très sensible", a-t-il souligné.

Les cours du pétrole sont repartis à la hausse lundi, avec le baril dépassant les 110 dollars, en raison des incertitudes liées à la guerre en Ukraine. Les pays occidentaux pressent depuis le début de la crise ukrainienne l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), menée par l'Arabie saoudite, d'augmenter sa production. Mais la monarchie du Golfe est restée sourde à ces appels, fidèle à ses engagements auprès de l'alliance Opep+, qui inclut la Russie, deuxième plus grand exportateur de brut au monde.

L'Arabie saoudite, premier exportateur de brut au monde, a averti lundi du risque d'une baisse de sa production de pétrole, en raison des attaques des rebelles houthis du Yémen voisin contre ses installations pétrolières. Cette mise en garde intervient au lendemain de plusieurs attaques de drones et de missiles revendiquées par les houthis, qui ont visé notamment une raffinerie du géant...