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Les restes de membres de l'EI et de leurs proches exhumés d'une fosse commune


Les restes de membres de l'EI et de leurs proches exhumés d'une fosse commune

Un scientifique inspecte les corps découverts dans une fosse commune à Mossoul, le 19 mars 2022. Photo Waleed AL-AKIDI / AFP

Les autorités irakiennes ont annoncé dimanche avoir exhumé d'une fosse commune à Mossoul les restes de 85 combattants de l'organisation État islamique et de leurs proches tués lors de la reprise de ce bastion jihadiste par l'armée irakienne en 2016-2017.

Les restes de 35 personnes ont d'abord été exhumés samedi, puis ceux de 50 autres personnes dimanche, "et le travail se poursuit", a indiqué à l'AFP le Dr Hassan Wathiq al-Anzi, directeur de la médecine légale de Ninive, province du nord de l'Irak dont Mossoul est le chef-lieu. Il n'est toutefois pas en mesure d'estimer combien de corps ont été enterrés sur ce site, ni dans quelles circonstances ces personnes - "des membres de l'EI et leurs proches" - ont été tuées.

Il pourrait s'agir d'une des premières mises au jour d'une fosse commune contenant les restes de membres de l'organisation jihadiste en Irak tués pendant la bataille de Mossoul entre octobre 2016 et l'été 2017. De 2014 jusqu'à sa défaite militaire fin 2017, l'EI a occupé de larges pans du territoire irakien et considérait Mossoul comme son bastion dans le pays. Selon l'ONU, durant cette période, les jihadistes ont mené un "génocide" en Irak et laissé derrière eux plus de 200 charniers qui pourraient renfermer jusqu'à 12.000 corps.

D'après la Défense civile de la province de Ninive, l'emplacement de la fosse commune de Mossoul était connu des autorités, mais la médecine légale a commencé à y creuser samedi. Elle se trouve derrière une mosquée, dans une zone résidentielle du quartier d'al-Rifaï, dans l'ouest de la ville, a expliqué le Dr al-Anzi. Depuis samedi, les employés de la médecine légale creusaient le terrain vague, exhumant des os et des crânes ensuite placés dans des sacs mortuaires noirs, avant de les acheminer par camionnette à la médecine légale, a rapporté un correspondant de l'AFP.

"L'ADN sera prélevé afin de déterminer l'identité de ces personnes", a encore assuré le Dr al-Anzi. Outre ceux de l'EI, l'Irak continue aujourd'hui encore à mettre au jour des charniers datant du régime de Saddam Hussein, renversé en 2003 par les États-Unis. À chaque fois, l'ADN des victimes est prélevé dans des fosses communes ou des cavités naturelles, avant d'être comparé à des prélèvements sanguins de survivants.

Les autorités irakiennes ont annoncé dimanche avoir exhumé d'une fosse commune à Mossoul les restes de 85 combattants de l'organisation État islamique et de leurs proches tués lors de la reprise de ce bastion jihadiste par l'armée irakienne en 2016-2017.Les restes de 35 personnes ont d'abord été exhumés samedi, puis ceux de 50 autres personnes dimanche, "et le travail se poursuit", a...