Le Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui regroupe six pétromonarchies arabes, a indiqué jeudi être prêt à organiser des pourparlers de paix avec les rebelles houthis du Yémen, malgré le refus de ces derniers d'y participer s'ils se tenaient à Riyad.
Selon Nayef al-Hajraf, le secrétaire général de cette alliance politico-économique dominée par l'Arabie saoudite, et comprenant Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Koweït, le Qatar et Oman, les pourparlers devraient se tenir entre le 29 mars et le 7 avril dans la capitale saoudienne. "Nous espérons que tout le monde participera" à ces pourparlers, a dit M. Hajraf.
Le Yémen, pays le plus pauvre de la péninsule arabique, est confronté à une guerre dévastatrice depuis 2014. Elle oppose les rebelles houthis, soutenus par l'Iran, au gouvernement, appuyé par une coalition militaire dirigée par l'Arabie Saoudite et dont les Emirats arabes unis sont un acteur clé.
Un responsable des insurgés houthis a déclaré jeudi à l'AFP qu'ils ne participeraient pas à ces négociations si elles se tenaient à Riyad, l'Arabie saoudite étant l'"ennemie" des rebelles. "Nous accepterons toute invitation au dialogue qui ne se déroule pas dans des pays ennemis", a-t-il déclaré sous couvert d'anonymat, assurant que les houthis "tendraient toujours la main à la paix".
Des efforts diplomatiques menés depuis des années sous l'égide de l'ONU pour amener les deux parties à conclure un accord de paix n'ont pas abouti. Selon l'ONU, la guerre a causé la mort de près de 380.000 personnes, la majorité en raison des conséquences indirectes du conflit, et provoqué l'une des pires crises humanitaires au monde. Une conférence de donateurs organisée mercredi par l'ONU a permis de récolter seulement 1,3 milliard de dollars sur les 4,3 milliards nécessaires pour faire face à l'aggravation de la situation dans le pays, au bord d'une famine à grande échelle.
Selon Nayef al-Hajraf, le secrétaire général de cette alliance politico-économique dominée par l'Arabie saoudite, et comprenant...
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