Le ministre de l’Industrie, Georges Bouchikian, a annoncé jeudi soir l’interdiction d’exporter des produits alimentaires fabriqués au Liban, sans licence d’exportation émise par le ministère. Cette mesure « entre dans le cadre d’une vision à long terme visant à préserver un stock alimentaire stratégique dans le cadre de la politique de la sécurité alimentaire à laquelle il faut tenir », a-t-il ainsi expliqué dans un communiqué. Une décision qui intervient suite à l’offensive russe en Ukraine qui a ébranlé la sécurité alimentaire au Liban, pays essentiellement importateur. « La crise mondiale pourrait durer », a averti le ministre, assurant suivre « une politique de protection et de prévention des pénuries, des monopoles et de l’exploitation ». Il a enfin souligné qu’il « continue à soutenir l’exportation de produits non alimentaires ».
Plusieurs voix s’étaient élevées au cours des derniers jours, en vue de rationner notamment la consommation de blé, le temps que des substituts soient assurés. Selon une note publiée par Farid Belhadj, vice-président de la Banque mondiale pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, le pays importe d’Ukraine et de Russie plus de 90 % de ses céréales et le pays ne dispose que pour environ un mois de réserves. Dans ce cadre, Georges Bouchikian avait affirmé lundi que la Banque du Liban a ouvert des crédits pour l’importation de blé.
Par ailleurs, le ministre de l’Économie et du Commerce, Amine Salam, a rencontré hier le chef de la mission diplomatique de la République du Kazakhstan au Liban, Yerjan Kalinikov, et l’ambassadeur de l’Argentine au Liban, Mauricio Alice, pour discuter des moyens d’importer du blé au Liban de ces deux pays.
commentaires (1)
le pauvre ministre doit se demander pourquoi avoir pris cette decision alors qu'il sait bien que, tant que nos frontieres restent incontrolees / incontrolables ouvertes a toutes les contrebandes possibles ?
Gaby SIOUFI
10 h 21, le 12 mars 2022