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L'Occident doit prendre des décisions pour franchir la "ligne d'arrivée", estime l'Iran

L'Occident doit prendre des décisions pour franchir la

Le négociateur en chef iranien, Ali Bagheri Kani, et des responsables européens, le 17 décembre 2021 à Vienne. Photo d'archives EU Delegation in Vienna/EEAS/Handout via REUTERS

L'Occident doit encore prendre des décisions pour pouvoir franchir la "ligne d'arrivée" dans les négociations en cours à Vienne afin de relancer l'accord international sur le nucléaire, a affirmé jeudi le négociateur en chef iranien à son retour à Téhéran pour consultations.

"Peu importe si nous sommes proches de la ligne d'arrivée, cela ne garantit pas nécessairement qu'elle soit franchie", a écrit Ali Baghéri sur Twitter. "Pour terminer le travail, les parties occidentales doivent prendre certaines décisions."

Mercredi, une source proche du dossier dans la capitale autrichienne avait indiqué à l'AFP le retour de M. Baghéri à Téhéran pour consultations tandis que "les discussions se poursuivent à Vienne". Dans le même temps, les médias iraniens ont fait état de l'arrivée à Vienne du directeur adjoint de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), Behrouz Kamalvandi, pour "des consultations techniques" avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), gendarme onusien du nucléaire.

Les pourparlers de Vienne visent à sauver un accord conclu en 2015 censé empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique, intention qu'a toujours niée la République islamique. Cet accord conclu entre l'Iran et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Etats-Unis, Chine, France, Royaume-Uni et Russie) plus l'Allemagne avait permis la levée de sanctions économiques internationales contre Téhéran en échange de strictes limites à son programme nucléaire. Mais les Etats-Unis se sont unilatéralement retirés de l'accord en 2018 sous la présidence de Donald Trump rétablissant leurs sanctions. En riposte, Téhéran s'est largement affranchi des restrictions à ses activités nucléaires.

Les négociations se déroulent désormais entre les parties encore membres de l'accord, avec la participation indirecte des Etats-Unis. Ces derniers jours, les Etats-Unis, l'Allemagne, la France ou encore l'Iran ont fait état d'avancées dans les négociations, dont l'enjeu est de faire revenir Washington dans l'accord. Mais "des points difficiles demeurent", selon un tweet mercredi de la diplomate britannique Stephanie Al-Qaq.

Quelques questions "importantes" restent à régler, a estimé mercredi le chef de la diplomatie iranienne Hossein Amir-Abdollahian. "Nous espérons que quelques questions sensibles et importantes seront résolues dans les jours à venir avec réalisme par la partie occidentale", a-t-il ajouté.

Téhéran exige entre autres, en gage de garantie, une "déclaration politique" du Congrès américain dans laquelle les Etats-Unis s'engageraient à revenir de façon pérenne dans l'accord. Parvenir à un accord "requière de la vigilance, de la persévérance, davantage de créativité et une approche équilibrée pour franchir la dernière étape", a encore dit M. Baghéri jeudi.

L'Occident doit encore prendre des décisions pour pouvoir franchir la "ligne d'arrivée" dans les négociations en cours à Vienne afin de relancer l'accord international sur le nucléaire, a affirmé jeudi le négociateur en chef iranien à son retour à Téhéran pour consultations.
"Peu importe si nous sommes proches de la ligne d'arrivée, cela ne garantit pas nécessairement qu'elle soit...