La justice israélienne a suspendu mardi l'expulsion prochaine d'une famille palestinienne au profit de colons israéliens dans le quartier sensible de Cheikh Jarrah à Jérusalem-Est occupé, en attendant de statuer sur la demande d'appel, a indiqué l'avocat de cette famille à l'AFP.
La famille Salim, qui devait quitter son logement le 1er mars d'après un ordre d'expulsion émis en novembre, avait fait appel de cette décision le 17 janvier devant le tribunal de première instance de Jérusalem. Elle a ensuite demandé à ce que l'éviction soit gelée le temps que sa demande d'appel soit étudiée, ce que le tribunal a accepté mardi, a indiqué son avocat Medhat Diba. "La décision d'aujourd'hui est une étape positive car nous étions sur le point de perdre la maison", a déclaré à l'AFP Khalil Salem, un membre de la famille d'une quinzaine de personnes.
Le tribunal réclame une caution de 25.000 shekels à la famille (environ 6.800 euros) qui lui sera remise si elle finit par gagner le procès, une procédure courante dans ce genre d'affaires. Le quartier de Cheikh Jarrah, où plusieurs familles palestiniennes sont menacées d'expulsion, est devenu le symbole de la lutte contre la colonisation israélienne, illégale au regard du droit international.
Plus de 300.000 Palestiniens et 210.000 colons israéliens vivent aujourd'hui à Jérusalem-Est, secteur palestinien occupé et annexé par l'Etat hébreu. De nouveaux heurts ont éclaté samedi à Cheikh Jarrah entre policiers israéliens et manifestants marquant leur soutien aux familles palestiniennes, dont plusieurs dossiers sont entre les mains de la Cour suprême israélienne.
En mai 2021, des manifestations similaires y avaient dégénéré et des centaines de Palestiniens avaient été blessés, prélude à un embrasement en Israël et dans les Territoires palestiniens. Le mouvement palestinien Hamas avait alors lancé depuis l'enclave de Gaza sous son contrôle des roquettes vers Israël qui avait répliqué, des violences suivies d'une guerre de 11 jours.
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