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Les talibans veulent parler directement avec la communauté internationale

Les talibans veulent parler directement avec la communauté internationale

Des combattants talibans à Kandahar, le 9 février 2022. Photo Javed TANVEER / AFP

Les talibans ont réclamé jeudi un dialogue direct avec la communauté internationale -qui ne reconnaît pas officiellement le régime- pour fournir l'aide humanitaire dont l'Afghanistan a cruellement besoin, selon un communiqué diffusé par une délégation en visite à Genève.

La délégation d'une dizaine de talibans, qui se trouve au bord du Léman depuis le début de la semaine à l'invitation d'une ONG, "appelle la communauté internationale à aller de l'avant avec l'Emirat islamique (d'Afghanistan) sur la base de la transparence et de la responsabilité et à répondre au besoin d'assistance humanitaire et à discuter avec moi (sic) des manières les plus efficaces d'apporter l'aide humanitaire en Afghanistan", souligne ce communiqué en anglais diffusé à Kaboul. Il appelle également "la communauté internationale à apporter son soutien à ses organisations qui travaillent sous l'égide de la Charte humanitaire pour qu'elles fournissent une assistance non-politique, neutre et indépendante aux Afghans".

Le texte demande aussi "à toutes les agences d'assistance de venir en aide aux Afghans en facilitant l'aide humanitaire et la logistique, en gardant les frontières ouvertes et en créant un corridor sécurisé pour l'aide humanitaire, les convois, les biens et les membres du personnel".

La délégation, qui est dirigée par le ministre de la Santé, Qalander Ebad, a été invitée par l'ONG Appel de Genève, qui cherche à renforcer l'application du droit international humanitaire et la protection des civils dans les zones de conflit et qui est active depuis de nombreuses années en Afghanistan. La visite a aussi été l'occasion de rencontrer le patron de l'OMS, le CICR mais aussi des diplomates européens dont des représentants du ministère suisse des Affaires étrangères. Toutes les réunions se sont tenues à huis-clos.

La diplomatie suisse a rappelé jeudi que cette visite "ne constitue pas une légitimation, ni une reconnaissance" du régime des talibans et a souligné avoir clairement exprimé les attentes de la Suisse sur les droits humains, le droit humanitaire international et la protection de la population civile.

Depuis la prise de pouvoir des talibans en août 2021, après le départ des forces américaines qui tenaient le gouvernement à bout de bras, une terrible crise économique et financière menace de famine plus de la moitié de la population du pays. L'ONU plaide depuis des mois pour un allègement des sanctions infligées à Kaboul depuis août 2021 pour éviter l'effondrement du pays.

La communauté internationale est particulièrement choquée par le sort réservé aux filles et aux femmes, annulant les progrès faits pendant vingt ans après que les talibans ont été chassés par les Américains fin 2001.

Les talibans ont réclamé jeudi un dialogue direct avec la communauté internationale -qui ne reconnaît pas officiellement le régime- pour fournir l'aide humanitaire dont l'Afghanistan a cruellement besoin, selon un communiqué diffusé par une délégation en visite à Genève.
La délégation d'une dizaine de talibans, qui se trouve au bord du Léman depuis le début de la semaine à...