Les familles des victimes critiquent les responsables politiques qui se représentent aux législatives

Les familles des victimes de la double explosion au port de Beyrouth, le 4 août 2020, ont critiqué vendredi, à l'occasion de la 18e commémoration mensuelle de ce drame, les responsables  politiques qui se représentent aux élections législatives prévues le 15 mai, déclarant être "surprises par le nombre de candidats qui ont décidé de briguer un nouveau mandat".

Dans un communiqué, les familles des victimes ont estimé qu'il est "honteux qu'un criminel puisse occuper une fois de plus une position de décideur politique". "Le crime du siècle n'était-il pas suffisant ? Pouvez-vous vous sentir responsable de la vie et des biens des citoyens ?", ont-elles ajouté, avant de lancer que la place de ces dirigeants est "en prison, pas à un poste parlementaire".

Les familles ont également déclaré qu'elles n'étaient affiliées à aucun candidat qui souhaiterait exploiter leur cause : "Nous ne laisserons personne utiliser notre cause et les sentiments des gens à des fins politiques et électorales".

"Nous demandons à la justice d'accélérer le processus de décision sur les demandes de révocation du juge Tarek Bitar", ont-elles encore plaidé, estimant que ces demandes sont "une excuse pour mettre des bâtons dans les roues de l'enquête", en référence à la suspension actuelle de l'instruction, entravée par les recours constants des responsables poursuivis.

L'explosion du 4 août a fait plus de 200 morts et des milliers de blessés, sans compter les dégâts matériels considérables dans les zones entourant le port.