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Lifestyle - Mode

L’homme Hermès de l’hiver 22-23 : joie et sobriété


L’homme Hermès de l’hiver 22-23 : joie et sobriété

Modèles de la collection Hermès hommes automne-hiver 2022-23. Photos DR

Entre le 18 et le 23 janvier, en prélude de la haute couture, Paris accueillait sa semaine de la mode masculine.

Alors que l’ensemble des défilés donnait une impression de retour en force des ostentations du début des années 2000 avec force logos et monogrammes, bijoux fantaisie et tissus scintillants, en plus de garder un œil sur la Toile que chacun se prépare à traverser avec des concepts adaptés au monde numérique, c’est sur des toiles autrement précieuses et poétiques qu’Hermès a posé son décor.

Habituée des beaux espaces du Mobilier national où se déroulent la plupart de ses défilés, la maison de qualité issue du monde équestre a choisi de présenter sa collection masculine automne hiver 22-23 dans la réserve Perret.


Il faut savoir que le Mobilier national où se conservent les éléments décoratifs appartenant à l’État français, notamment orfèvrerie, tapisseries et bureaux présidentiels, a été délogé du Quai d’Orsay pour faire de la place à l’Exposition universelle de 1937, et réinstallé dans un bâtiment conçu par l’architecte Auguste Perret sur les anciens jardins de la manufacture des Gobelins.

La réserve Perret, cathédrale de béton qui accueillait le défilé Hermès, est la salle la plus imposante de ce monument.

Vue de la scénographie de la collection Hermès hommes automne-hiver 2022-23 à la réserve Perret du Mobilier national, à Paris. Photo DR

Une mise en écho avec les tapisseries des Gobelins

À travers une scénographie imaginée par le metteur en scène Cyril Teste en collaboration avec la directrice artistique des collections masculines d’Hermès, Véronique Nichanian, le fil directeur de cette collection a été une sorte de mise en écho de cette nouvelle ligne avec les tapisseries exposées dans ce lieu d’histoire et de création.

La palette où se répondent le brun, le bronze, le poivre, le charbon, l’étain, le gris flanelle, l’anthracite, le beige désert, l’écru, le tourbe et le noir, éclatent des couleurs complémentaires qui réveillent et avivent la sobriété des aplats plus sombres : un vert conifère, un vert « laitue » qui est aussi cette couleur spécifique des écrans de projection utilisés au cinéma pour l’application d’effets spéciaux, mais aussi un magnifique bleu givré, un jaune pollen, un rose pâle, un orange vitaminé.

Toute une variation sur le vêtement d’extérieur, trenchs, parkas, manteaux de conduite et blousons à capuche se décline en toile technique crispée, agneau bouclé, peau lainée colorée, satin technique déperlant, cheviotte, sergé de laine, veau glacé ou crocodile miroir. L’élégance hivernale se traduit en twin-sets jacquard en laine à effet oxydé ou en chenille de soie. Des cardigans et pulls à col rond ou col roulé en cachemire s’ornent d’un jeu de rayures ou d’un arc de cercle tendu d’une épaule à l’autre en couleur contrastée.

Des surchemises à col montant présentent une grande poche plaquée en serge de laine. On adorera les chemises sans boutons à col twisté comme un foulard. Aux confortables pantalons cargo s’ajoutent des pantalons droits à plis et une ligne de costumes droits en flanelle de laine unie ou à rayures, vestes à deux boutons en veau glacé et costumes croisés.

Vue de la scénographie de la collection Hermès hommes automne-hiver 2022-23 à la réserve Perret du Mobilier national, à Paris. Photo DR

Transformations

Il s’agit surtout, pour Véronique Nichanian, d’inspirer à travers cette collection la vie et la joie dans l’instant présent, avec, en toile de fond, les précieuses tapisseries de Gobelins qui transforment devant les regards, au rythme des mannequins qui avancent. « Elles deviennent le paysage où l’énergie de la collection se déploie, et dans lequel les vêtements prennent toute leur mesure et leur place. De leurs motifs originaux, surgit le végétal, qui mute peu à peu, s’oblitère lui aussi, se patine, à mesure que la collection défile », explique le manifeste qui souligne par ailleurs que « la collection traduit en son cœur une envie d’oxymores et de sophistication, de matières contrastées, d’éléments qui se superposent, s’invitent les uns les autres ».

Entre le 18 et le 23 janvier, en prélude de la haute couture, Paris accueillait sa semaine de la mode masculine. Alors que l’ensemble des défilés donnait une impression de retour en force des ostentations du début des années 2000 avec force logos et monogrammes, bijoux fantaisie et tissus scintillants, en plus de garder un œil sur la Toile que chacun se prépare à traverser avec des...
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