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Aoun signe plusieurs décrets liés à des aides sociales et à la formation de la commission pour la lutte anti-corruption


Aoun signe plusieurs décrets liés à des aides sociales et à la formation de la commission pour la lutte anti-corruption

Le président libanais, Michel Aoun, prononçant un discours au palais de Baabda, en octobre 2019. Photo d'archives Dalati et Nohra

Le président libanais, Michel Aoun, a signé vendredi plusieurs décrets relatifs, d'une part, à la formation de la Commission nationale pour la lutte contre la corruption et, d'autre part, à des programmes d'aide sociale provisoires permettant de faire face à la crise, autant d'initiatives qui avaient été approuvées lundi par le Conseil des ministres lors de sa première réunion après plus de trois mois de paralysie. 

Le chef de l'Etat a ainsi avalisé un décret permettant aux employés du secteur public, en fonction ou retraités, à l'exception des diplomates, de recevoir un versement en liquide équivalent à la moitié de leur salaire de décembre, pour un montant entre 1,5 et 3 millions de livres libanaises. 

Un second décret paraphé par M. Aoun permet aux fonctionnaires ayant des enfants de percevoir des aides pour chacun de leur enfant scolarisé ou inscrit à l'université. Pour chaque enfant scolarisé dans le secteur public, les fonctionnaires recevront 1 million de LL, et le double pour les élèves et étudiants du privé. Ces aides seront versées pour un maximum de trois enfants, âgés entre trois et 25 ans, ou un montant maximal de 4 millions. 

Le troisième décret signé par le chef de l'Etat permet aux membres des Forces de sécurité intérieure de recevoir, en plus de leur solde, un montant d'1,2 million de livres pour couvrir leurs frais de transport, et prévoit une augmentation de ces frais pour tous les employés. Ceux du secteur privé recevront 65.000 LL par jour de travail presté, ceux du public 64.000 LL. 

M. Aoun a, par ailleurs, signé un décret qui nomme, pour six ans non-renouvelables, le juge Claude Karam comme président de la Commission nationale pour la lutte contre la corruption, l'avocat Fawaz Kabbara vice-président, la juge Thérèse Allaoui, MM. Ali Badran, Joe Maalouf et Kleib Kleib comme membres. Ils seront amenés à prêter serment après avoir présenté leurs déclarations de patrimoine et levé le secret sur leurs comptes bancaires et ceux de leur famille proche, conformément à la loi sur l'enrichissement illicite, précise le palais présidentiel dans un communiqué. 

La mise sur pied de cette commission entre dans le cadre de la loi n°175 relative à la lutte contre la corruption dans le secteur public, qui avait été adoptée en mai 2020 par le Parlement. 

Selon le dernier rapport de l'organisation Lebanese Transparency Association (LTA), antenne libanaise de Transparency International (TI), une ONG qui se consacre à la lutte contre la corruption dans le monde, publié cette semaine, le Liban occupe désormais la 154e place parmi 180 pays, en matière de corruption. Un résultat qui traduit une chute de 5 places par rapport au classement précédent. Le Liban campe ainsi à la plus basse position qu’il ait jamais occupée depuis le premier classement réalisé en 2012 (128e place et score de 30 sur 100 en 2012).


Le président libanais, Michel Aoun, a signé vendredi plusieurs décrets relatifs, d'une part, à la formation de la Commission nationale pour la lutte contre la corruption et, d'autre part, à des programmes d'aide sociale provisoires permettant de faire face à la crise, autant d'initiatives qui avaient été approuvées lundi par le Conseil des ministres lors de sa première réunion après...