L'Iran a condamné samedi les frappes meurtrières au Yémen contre des zones tenues par les rebelles, avertissant que ces bombardements rendraient le processus de paix "plus difficile" dans ce pays ravagé par la guerre depuis sept ans.
Au moins 70 personnes ont été tuées et une centaine blessées vendredi dans une frappe aérienne contre une prison tenue par les rebelles Houthis à Saada (nord), une attaque attribuée à la coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite qui a nié toute responsabilité.
"La poursuite des attaques de la coalition contre le Yémen et la vente incontrôlée d'armes aux agresseurs (...) a rendu encore plus difficile la voie vers une paix juste dans ce pays", a indiqué dans un communiqué le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh.
"Les bombardements contre le peuple yéménite démontrent un manque de volonté pour trouver une solution politique à la crise", a-t-il ajouté, mettant en garde contre "une approche militaire destructrice qui entraînerait l'instabilité dans la région".
Le conflit au Yémen oppose le gouvernement, appuyé depuis 2015 par la coalition menée par l'Arabie saoudite, aux Houthis, soutenus par l'Iran et qui contrôlent des régions du nord et de l'ouest du pays ainsi que la capitale Sanaa.
En plus de sept ans de guerre, toutes les parties au conflit ont été accusées de "crimes de guerre" par des experts de l'ONU. Mise en cause pour de multiples "bavures", la coalition militaire a reconnu des "erreurs" et accuse les rebelles d'utiliser les civils comme boucliers humains.
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