Une nouvelle plainte pour « tortures » contre le patron émirati d’Interpol

Une nouvelle plainte pour « torture » et « actes de barbarie » a été déposée hier à Paris au pôle crimes contre l’humanité du parquet antiterroriste (PNAT) contre l’Émirati Ahmad Nasser al-Raisi, nouveau président d’Interpol qui se trouverait actuellement en France, de source proche du dossier. M. Raisi, élu fin novembre à la tête de l’Organisation internationale de coopération policière, avait déjà été visé par deux plaintes, mais celles-ci avaient été classées par le PNAT pour absence de compétence : l’intéressé ne résidait pas en France et ne se trouvait pas non plus sur le sol français. L’une de ces deux plaintes avait été déposée le 7 juin par l’ONG Gulf Centre for Human rights (GCHR). Elle présentait l’opposant Ahmad Mansoor comme détenu à Abou Dhabi « dans des conditions moyenâgeuses constitutives d’actes de torture ». C’est cette organisation qui a de nouveau déposé mardi une plainte simple contre M. Raisi. L’autre plainte avait été déposée début octobre par Rodney Dixon, l’avocat de deux plaignants britanniques, Matthew Hedges et Ali Issa Ahmad, qui ont rapporté en octobre à Lyon des faits de détention arbitraire ou de torture en 2018 et 2019.