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Dernières Infos - Crise au Liban

La livre libanaise continue sa chute en piqué sur le marché parallèle

La livre libanaise continue sa chute en piqué sur le marché parallèle

Un changeur de monnaie tenant des billets de livres libanaises à Beyrouth, le 25 novembre 2021. Photo REUTERS/Mohamed Azakir

La livre libanaise a battu lundi, pour la quatrième fois depuis le début de l'année, un nouveau record de dépréciation, dépassant les 32.000 LL sur le marché parallèle, sur fond d'effondrement économique et financier dans le pays.

Consultée à 19h, la plateforme lirarate.org indiquait que le dollar s'achetait à 32.150 LL et se vendait à 32.100. Ces chiffres, dans un pays essentiellement importateur de produits, ont anéanti le pouvoir d'achat des Libanais, dont plus de 74% vivent désormais sous le seuil de pauvreté, le taux officiel de la monnaie nationale étant toujours fixé à 1507,5 livres contre le billet vert.

Depuis le début de la grave crise socio-économique et politique au Liban en 2019, la livre a en effet perdu 95% de sa valeur. En l'espace de huit jours, la monnaie nationale a battu trois records de dépréciation. Samedi, elle s'échangeait à 30.250 LL. Le 4 janvier, elle se vendait à 30.100 livres et à 29.250 livres la veille contre un dollar.

Le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, qui avait admis que la taux du dollar sur le marché parallèle était "non réaliste", n'a toujours pas pris de mesures permettant de freiner l'effondrement économique et financier. Afin de faire face à la crise, une réunion officielle est programmée dimanche prochain entre des négociateurs libanais et une délégation du Fonds monétaire international (FMI), qui préconise l'instauration d'un taux de change flottant.

La fixation du "taux officiel" à 1507,5 livres pour un dollar remonte à décembre 1997. Cette décision avait marqué la fin d’une politique de change flottant qui avait été témoin de l’effondrement, encore plus spectaculaire que celui en cours, de la livre durant la guerre civile de 1975 à 1990. Bien que l’un de ses principaux avantages consiste à stabiliser le taux de change afin d’encourager l’afflux de capitaux étrangers, cet ancrage peut aussi s’avérer très coûteux dans la mesure où le pays concerné est obligé de maintenir un niveau adéquat de réserves en devises pour ne pas laisser sa monnaie dérailler. Un scénario finalement devenu réalité au Liban avec l’effondrement économique, financier et monétaire entamé au second semestre 2019.

La livre libanaise a battu lundi, pour la quatrième fois depuis le début de l'année, un nouveau record de dépréciation, dépassant les 32.000 LL sur le marché parallèle, sur fond d'effondrement économique et financier dans le pays.Consultée à 19h, la plateforme lirarate.org indiquait que le dollar s'achetait à 32.150 LL et se vendait à 32.100. Ces chiffres, dans un pays...