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La relation entre le Hezbollah et Amal est "stratégique, stable et solide", affirme Naïm Kassem

La relation entre le Hezbollah et Amal est

Le numéro deux du Hezbollah, le cheikh Naïm Kassem. Photo ANI

Le numéro deux du Hezbollah, le cheikh Naïm Kassem, a souligné jeudi que l'alliance de son parti avec le mouvement Amal du président de la Chambre Nabih Berry était une "relation stratégique, stable et solide", annonçant par ailleurs que le parti chiite formerait des alliances avec le Courant patriotique libre (CPL, aouniste) lors des élections du 15 mai. 

Ces déclarations de Naïm Kassem, prononcées lors d'une cérémonie d'hommages au général iranien Kassem Soleimani tué dans une frappe de drone américaine à Bagdad il y a deux ans, interviennent alors que le chef du CPL Gebran Bassil avait pointé du doigt les liens entre le Hezbollah et Amal estimant qu'ils portaient atteinte à l'entente entre le parti pro-iranien et les aounistes. 

"La relation entre le Hezbollah et le mouvement Amal est stratégique stable et solide, et nous nous moquons de ceux à qui ça ne plait pas", a lancé Naïm Kassem dans son allocution, soulignant que cette relation se fonde notamment sur le principe de la "résistance (à l'ennemi israélien) et ses victoires". Nous œuvrons ensemble pour un Liban souverain et indépendant", a-t-il ajouté. 

Concernant les relations entre le CPL et le Hezbollah, mises à mal dernièrement en raison notamment du blocage du travail gouvernemental par le parti chiite, M. Kassem a déclaré que l'entente de Mar Mikhaël avait été signée (en 2006) en raison de "dossiers stratégiques locaux" sur lesquels les deux partis avaient des "convictions et des avis communs". "Il est naturel que certains problèmes ou lacunes entachent cette entente, mais cela peut être résolu et discuté, l'entente se poursuit, si Dieu le veut", a-t-il ajouté. Il a dans ce cadre annoncé que les deux partis s'allieraient lors des prochaines élections et "coopéreraient dans certaines circonscriptions". "Des réunions à tous les niveaux ont déjà eu lieu pour préparer ces élections", a-t-il précisé. 

Plus tôt dans la journée, les députés du Hezbollah avaient déjà affirmé leur soutien à cette entente. Le CPL et le Hezbollah avaient signé en février 2006 l'entente de Mar Mikhaël. Si depuis, les relations entre les deux partis ont connu des tensions au fil des ans, concernant notamment l'implication du parti pro-iranien dans le conflit en Syrie, elles ont semblé réellement remises en question ces dernières semaines par le courant aouniste, en raison de divergences sur de nombreux dossiers. Dimanche, le chef du CPL Gebran Bassil, a déclaré qu'il n'était pas prêt à mettre un terme à l'entente de Mar Mikhaël, mais que celle-ci devrait être "développée" pour répondre aux nouveaux défis économiques et financiers. Le chef du parti chiite avait favorablement accueilli cette proposition dans un discours lundi. Le président libanais et fondateur du CPL, Michel Aoun, avait de son côté appelé fin décembre à un dialogue "national urgent", notamment autour de la stratégie de défense du Liban. Par "stratégie de défense", le président semblait désigner les armes du Hezbollah et la manière de les intégrer à l’État.

Le cheikh Kassem a en outre lancé une nouvelle charge contre l'Arabie saoudite, qui dénonce régulièrement la mainmise du Hezbollah sur le Liban. "La réponse du Hezbollah aux accusations saoudiennes sera décisive", a-t-il lancé, accusant le roi Salmane, qui avait qualifié fin décembre le parti chiite de "terroriste", de "tuer ceux qui ne sont pas du même avis que lui, attaquer ses voisins et normaliser ses relations avec Israël".

Lundi, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, s'en était déjà pris avec virulence au roi saoudien, ce qui avait mis les autorités libanaises dans l'embarras, alors que le Liban tente de renouer avec le royaume wahhabite et les pays Golfe.

Le numéro deux du Hezbollah, le cheikh Naïm Kassem, a souligné jeudi que l'alliance de son parti avec le mouvement Amal du président de la Chambre Nabih Berry était une "relation stratégique, stable et solide", annonçant par ailleurs que le parti chiite formerait des alliances avec le Courant patriotique libre (CPL, aouniste) lors des élections du 15 mai. Ces déclarations de Naïm...