Les tarifs dans les stations de ski en livres libanaises uniquement, rappelle le ministère du Tourisme

Le ministère du Tourisme a rappelé jeudi que les tarifs dans les stations de ski au Liban sont fixés en livres libanaises, démentant des rumeurs quant à un paiement en dollars dans un pays en plein effondrement économique et financier.

"Les tarifs dans les stations de ski au Liban sont fixés en monnaie locale. Toute personne désirant effectuer ce sport est donc appelée à payer en livres libanaises", explique le ministère. Il dément ensuite des "rumeurs qui circulent concernant des permis octroyés à certaines stations de ski pour fixer leurs tarifs en dollars". 

De nombreux commerces exigent dorénavant, et de manière illégale, un paiement exclusif en dollars en raison d'une dépréciation inédite de la livre libanaise, dans un Liban où plus de 74% de la population vit dorénavant sous le seuil de pauvreté. Alors que son taux officiel demeure fixé à 1507.5 LL pour un dollar, la monnaie locale s'échangeait jeudi matin à plus de 27.000 LL contre un billet vert. Elle a ainsi perdu plus de 90% de sa valeur depuis le début de la crise en 2019.

Le ministère du Tourisme a par ailleurs rappelé la nécessité de "prendre des mesures de prévention afin de limiter la propagation du coronavirus après la grande augmentation du nombre de contaminations quotidiennes et des décès".

L'an dernier, le ministère du Tourisme avait décidé de fermer temporairement les stations de ski qui avaient connu une forte affluence en pleine propagation du Covid-19 dans le pays. Les tarifs l'année dernière étaient également fixés en livres libanaises.

Les professionnels de santé ont une nouvelle fois tiré la sonnette d'alarme et mis en garde contre une "catastrophe sanitaire" dans le pays, notamment au cours de la période des fêtes. Mercredi, le ministre de la Santé, Firas Abiad, avait appelé les citoyens à la prudence pour limiter les risques de contagion, le variant Omicron étant en phase de "propagation" au Liban. De son côté, le ministre de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui, avait averti que l’application des mesures de prévention serait désormais contrôlée de manière "beaucoup plus stricte". Mais les autorités excluent jusque-là un bouclage du pays.