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Aoun signe in extremis l’ouverture d’un crédit à Ogero

Aoun signe in extremis l’ouverture d’un crédit à Ogero

Des installations de télécoms quelque part au Liban. Photo AFP / JOSEPH EID

Le directeur général de l’entreprise publique libanaise de télécoms Ogero, Imad Kreidié, a affirmé dimanche sur son compte Twitter que le chef de l'État libanais Michel Aoun venait de signer un document allouant à la compagnie une augmentation de crédit. « La loi sera promulguée demain », a-t-il ainsi déclaré.

L'information est tombée peu de temps après que le ministre des Télécoms Johnny Corm a tiré la sonnette d’alarme dimanche dans un communiqué où il a fait part d’une « interruption progressive » des services de télécommunications et d’Internet « dans les heures et jours » à venir, et ce sur l’ensemble du territoire libanais. Selon lui, « la centrale de Tripoli – Bab el-Tebbané (Liban-Nord) et d’autres stations sont arrivées à court de carburants » et ont donc été mises à l’arrêt. Pour éviter un tel désastre, le ministre a enjoint le Conseil des ministres à approuver d’urgence « l’ouverture d'un crédit de 350 milliards de livres libanaises » pour Ogero, l’office chargé de gérer les réseaux de téléphonie et d’Internet fixes au Liban.
Le directeur de l'hôpital gouvernemental de Tripoli, Nasser Adra, a confirmé dans un communiqué que les lignes téléphoniques et l'internet étaient en effet coupés dans l'établissement qu'il dirige, appelant les autorités à résoudre rapidement ce problème. 

Johnny Corm n’en est pas à son premier cri d’alarme. Jeudi soir, lors d’une émission télévisée sur une chaîne nationale, le ministre avait prévenu d’une faillite du secteur des Télécoms « avant février », le Liban n’ayant pu sécuriser que « 6 millions de dollars » sur les « 16 millions » dus aux fournisseurs étrangers pour les deux sociétés de téléphonie mobile du Liban, Alfa et Touch. Dans son communiqué dimanche, le ministre a expliqué que le secteur des Télécoms fonctionnait malgré l’absence « de crédits » (le Conseil des ministres, seul corps décisionnel à ce niveau, ne s’est plus réuni depuis la mi-octobre), de mazout (le pays fonctionne au ralenti en raison des pénuries de carburants et de l’inflation des prix) et de services-clients (les employés de Alfa et Touch sont en grève ouverte depuis lundi dernier) ».

Malgré la crise au Liban qui dure depuis deux ans, les sociétés publiques de téléphonie et d’Internet fixe et mobile ont conservé les tarifs de leurs services à la parité officielle de 1 507,5 livres libanaises pour un dollar, malgré une dépréciation vertigineuse de la monnaie nationale s’échangeant dernièrement au-delà des 27.000 livres le dollar sur le marché libre. Bloqués par les crises politiques qui se sont succédé depuis deux ans, ces sociétés ont ainsi cumulé les pertes et n’ont pu payer leurs fournisseurs faute d’approbation d’un exécutif absent. Réuni début décembre, le Parlement avait toutefois validé l’ouverture d’un crédit (sans en communiquer le montant) pour couvrir les dépenses d’Ogero.

Le directeur général de l’entreprise publique libanaise de télécoms Ogero, Imad Kreidié, a affirmé dimanche sur son compte Twitter que le chef de l'État libanais Michel Aoun venait de signer un document allouant à la compagnie une augmentation de crédit. « La loi sera promulguée demain », a-t-il ainsi déclaré. L'information est tombée peu de temps après que le ministre des...