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Kassem : Le problème posé par le juge Bitar doit être résolu par la Justice, le Parlement ou le gouvernement

Kassem : Le problème posé par le juge Bitar doit être résolu par la Justice, le Parlement ou le gouvernement

Le numéro deux du Hezbollah, Naïm Kassem, lors d'un événement religieux et culturel, le 17 décembre 2021. Photo fournie par le bureau de presse du Hezbollah

Le numéro deux du Hezbollah, Naïm Kassem, a déclaré, vendredi, que la question du sort du juge Tarek Bitar, chargé de l'enquête sur la double explosion meurtrière du 4 août 2020, doit être résolue "par la Justice, le Parlement ou le Conseil des ministres", alors que le parti chiite et son allié, le mouvement Amal, s'opposent depuis plus de deux mois aux réunions du gouvernement, en raison de leur désaccord avec leurs collègues sur ce sujet.

Dans un discours prononcé à l'occasion d'une cérémonie de remise de prix, le cheikh Kassem est revenu, une énième fois, à la charge contre M. Bitar, estimant qu'il a provoqué une "grande fracture au sein de la justice" en s'arrogeant "des prérogatives réservées au Parlement en ce qui concerne le jugement des présidents, députés et ministres".

Il a ajouté que les actions du magistrat ont "créé un grand problème aux répercussions anormales, qui ont secoué le pays et paralysé" son fonctionnement. "Le problème ce n'est pas que le gouvernement ne se réunit pas. Cela est plutôt le résultat du problème causé par le juge d'instruction près la Cour de justice", a-t-il soutenu. Et d'estimer que cette affaire doit être résolue "par la Justice, le Parlement ou le Conseil des ministres". 

Le Hezbollah et Amal s'opposent à l'enquête menée par le magistrat, qu'ils estiment politisé et à qui ils reprochent de s'en prendre uniquement à des responsables de leur camp politique, alors que des officiels de tous bords font l'objet de poursuites. Dans ce contexte, le Hezbollah plaide pour une mise à l'écart du juge, le mouvement Amal du président du Parlement, Nabih Berry, appelant pour sa part à la mise en place d'une Haute cour chargée de juger les ministres et les présidents, ce qui est perçu par nombre d'observateurs comme une tentative de torpiller l'enquête.

Concernant les élections législatives prévues au printemps prochain, le numéro deux du Hezbollah a reproché aux opposants politiques du parti de n'avoir pour seul slogan électoral que le fait qu'ils se présentent comme des "ennemis" du Hezbollah. "Mais où est leur programme électoral ?", a lancé M. Kassem. Il a encore estimé que ces personnes qui "se présentent comme une alternative aux députés soutenant la résistance" sont pour la plupart "des visages connus de la scène politique de ces trente dernières années et donc des partenaires de la corruption", tandis que les "groupes de la société civile sont eux liés à l'ambassade américaine, qui a provoqué le chaos dans le pays ces deux dernières années". Il a en outre annoncé que son parti aborderait les élections "selon deux grands axes : la résistance contre les agressions israéliennes et le service aux Libanais au moyen d'un programme socio-économique complet, qui sera annoncé peu avant les élections".

Le numéro deux du Hezbollah, Naïm Kassem, a déclaré, vendredi, que la question du sort du juge Tarek Bitar, chargé de l'enquête sur la double explosion meurtrière du 4 août 2020, doit être résolue "par la Justice, le Parlement ou le Conseil des ministres", alors que le parti chiite et son allié, le mouvement Amal, s'opposent depuis plus de deux mois aux réunions du gouvernement, en...