Le Liban condamne les frappes israéliennes contre le port syrien de Lattaquié

Le ministère libanais des Affaires étrangères a condamné, mardi, les frappes aériennes israéliennes qui ont visé un stock d'armes iraniennes dans le port syrien de Lattaquié.

Dans un bref communiqué, le palais Bustros a "fermement condamné l'attaque de missiles israéliens contre la République arabe syrienne, qui a visé des conteneurs dans le port de Lattaquié". Le ministère libanais a affirmé "se tenir constamment, gouvernement et peuple, au côté de la République arabe syrienne" et est attaché à sa stabilité, et la sécurité de sa population".

Des frappes aériennes israéliennes ont atteint, mardi, une cargaison d'armes iraniennes stockée dans un terminal à conteneurs du port de Lattaquié, dans l'ouest de la Syrie, une première contre ces installations stratégiques, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, Israël a mené des centaines de frappes en territoire syrien, ciblant notamment des positions des forces iraniennes et du Hezbollah, qui combat au côté du régime de Damas.

Cette prise de position de la part des autorités libanaises confirme un réchauffement des relations entre le régime syrien du président Bachar el-Assad et le Liban, en froid depuis 2011. Le soutien au régime Assad divise la classe politique et la population libanaises, mais dernièrement les autorités ont envoyé des délégations officielles à Damas, dans le cadre d'une coopération en matière énergétique.

Israël confirme très rarement ses attaques en Syrie voisine, mais affirme régulièrement qu'il ne permettra pas à ce pays de devenir la tête de pont des forces de la République islamique d'Iran, son ennemi juré. L'Iran, considéré comme le principal allié régional du régime syrien, a fourni une aide politique, économique et militaire à Damas depuis le début du conflit syrien. Israël a récemment intensifié la fréquence de ses frappes en Syrie, et trois militaires, ainsi que deux miliciens syriens affiliés au Hezbollah pro-iranien, ont été tués le 24 novembre lors d'une série de frappes précédentes visant des zones où le Hezbollah est implanté dans le centre de la Syrie selon l'OSDH.