Mise en garde des importateurs de denrées contre un relèvement du taux du dollar pour les droits de douanes

Le syndicat des importateurs de denrées alimentaires a appelé, lundi, les autorités à ne pas relever le taux du dollar applicable aux droits de douanes sur leurs produits, toujours fixé à 1.507,5 LL alors que le billet vert a franchi la barre des 23.000 livres libanaises sur le marché parallèle, mettant en garde contre une baisse du pouvoir d'achat des Libanais de près de 82 % si une telle décision devait être prise.

Dans un communiqué, le syndicat a demandé aux autorités d'"éviter toute démarche qui augmenterait les frais payés par les Libanais et limiterait leurs pouvoirs de consommation et d'achat, notamment des produits alimentaires". Selon le texte, "la hausse du taux du dollar applicable aux droits de douanes engendrera indubitablement une hausse des prix des denrées alimentaires et la baisse d'environ 82% du pouvoir d'achat des citoyens, qui vivent désormais sous le seuil de pauvreté, et menacerait la sécurité alimentaire".

Le syndicat souhaite que le Premier ministre, Nagib Mikati, à qui il avait fait part de ses revendications, "évite une telle démarche qui accroîtrait les épreuves des Libanais", et souligne la nécessité que "des mesures soient prises sur la base d'une vision complète prenant en considération les exigences économiques, financières, sociales et vitales", dans un pays en plein effondrement. 

La question d'un relèvement du taux du dollar pour les droits de douanes a été évoquée, à plusieurs reprises ces dernières semaines, sans qu'aucune décision formelle ne soit prise à ce sujet. En novembre dernier, le ministre de l'Economie, Amine Salam, avait assuré que le taux applicable pour les droits de douanes ne serait pas relevé sans un "plan global" au préalable.