Sit-in des chauffeurs de taxi devant le ministère de l'Intérieur

Plusieurs chauffeurs de taxi ont observé mardi un sit-in devant le ministère de l'Intérieur à Beyrouth, pour protester contre la détérioration de leurs conditions de vie, dans un pays frappé de plein fouet par la pire crise économique de son histoire moderne.

Bloquant avec leurs véhicules les routes menant à la rue de Sanayeh (où se trouve le ministère de l'Intérieur), les protestataires ont appelé à ce que les "promesses" qui leur ont été faites soient tenues, notamment pour ce qui est de l'amélioration de leurs conditions de vie, alors que la flambée des prix des carburants impacte considérablement leur travail, selon l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle). Les chauffeurs ont rappelé qu'ils ne parviennent plus à assurer le pain quotidien et les médicaments à leurs familles.

Toujours selon l'Ani, plusieurs participants au sit-in sont entrés au ministère pour s'y entretenir avec le ministre, Bassam Maoulaoui. Mais leurs confrères qui sont restés dans la rue se sont montrés pessimistes quant à une percée sur ce plan.

La colère populaire suscitée par le marasme économique actuel s'est également fait ressentir dans la Békaa, où plusieurs personnes ont coupé la route de Hoch el-Harimé, avec des pneus enflammés pour protester contre la hausse du taux de change de la livre par rapport au dollar, qui a enregistré des niveaux records ces derniers jours sur le marché parallèle, rapporte notre correspondante dans la région, Sarah Abdallah.

Lundi, la colère des Libanais s'est manifestée à travers des coupures de routes sur l'ensemble du territoire libanais, pendant quelques heures. Des rassemblements plutôt réduits dans leur nombre de participants et qui semblaient porter l’empreinte de partis politiques qui se servent de la rue pour s'adresser des messages.