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La BDL demande à « Google et Facebook » de supprimer les plateformes de change en ligne

La BDL demande à « Google et Facebook » de supprimer les plateformes de change en ligne

Le taux de change dollar/livre atteint un nouveau record de 25 300 livres pour un dollar hier martin. Photo d'archives Joseph Eid/AFP.

C’est officiel, la monnaie nationale semble être retombée sur une pente glissante. Si un dollar s’échangeait lundi pour près de 23 000 livres sur le marché parallèle, le taux dollar/livre a atteint vendredi 25 300 livres par billet vert, soit un nouveau record au sein de cette crise économique et financière au Liban qui n’en finit plus depuis deux ans. Cette baisse de 9 % de la valeur de la livre en une semaine serait due, selon une source proche du dossier, au changement de politique des subventions de la part de la Banque du Liban (BDL) qui a poussé les importateurs à se tourner vers le marché parallèle et y a ainsi augmenté la demande de devises.

Une nouvelle dévaluation qui a également poussé plusieurs acteurs, dont la BDL vendredi, à demander la fermeture des applications et des sites web relayant les taux de change sur le marché parallèle. Ce qui ne serait pas inédit puisque, il y a plus d’un an, la compagnie de gestion du réseau des télécoms au Liban, Ogero, en avait déjà bloqué plusieurs, sur ordre du procureur général financier Ali Ibrahim. Plusieurs sites visés n’étaient dès lors accessibles au Liban qu’en utilisant un VPN (Virtual Private Network), un réseau privé virtuel permettant de contourner le blocage de certaines adresses IP et d’accéder à des réseaux internationaux.

Dans son communiqué, la banque centrale a ainsi fait savoir qu’elle avait demandé « aux sociétés internationales de supprimer ces applications de leurs réseaux », telles « Google, Facebook et autres qui seront tenues pour responsables des dégâts que ces applications ont provoqué au Liban ». Selon la BDL, les sites web et applications qui relayent les différents taux de change ne « représentent ni la réalité du marché ni le vrai volume des échanges », soulignant que ce taux est modifié « jour et nuit, chaque jour de la semaine et durant les jours fériés ».

De plus, ces changements se font de manière « simultanée, comme si le marché parallèle était un marché organisé sous la forme d’une Bourse », a expliqué la Banque du Liban. C’est la raison pour laquelle elle a également demandé à ces « sociétés internationales », qui sont des plateformes d’hébergement, de ne publier que le taux affiché par sa propre plateforme, Sayrafa, « la seule à indiquer le taux et le volume » des échanges.

Depuis mai dernier, les taux et volume des échanges étaient communiqués de manière hebdomadaire, avant de devenir quotidiens depuis fin juillet. Le taux de Sayrafa est supposé être la moyenne entre les taux utilisés par les changeurs et les banques.

Enfin, la BDL a profité de ce communiqué pour annoncer qu’elle développe actuellement des systèmes de paiement pour permettre « le retour au paiement électronique », thématique qui sera au cœur de la prochaine réunion de son conseil central. 

C’est officiel, la monnaie nationale semble être retombée sur une pente glissante. Si un dollar s’échangeait lundi pour près de 23 000 livres sur le marché parallèle, le taux dollar/livre a atteint vendredi 25 300 livres par billet vert, soit un nouveau record au sein de cette crise économique et financière au Liban qui n’en finit plus depuis deux ans. Cette baisse de 9 % de la...