Des enseignants vacataires de l'Université libanaise, seul établissement public d'enseignement supérieur dans le pays, ont manifesté mercredi sur le campus de Hadath, dans le sud de Beyrouth, afin de réclamer leur titularisation, rapporte l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle).
Lors de leur sit-in, les professeurs vacataires ont réclamé des avantages sociaux équivalents à ceux des autres membres du corps enseignant. Un porte-parole de ces vacataires a déploré le fait qu'ils étaient traités "très injustement" par l'établissement d'enseignement supérieur, et que leurs salaires ne leur permettaient pas d'assurer "un minimum" de leurs besoins. Il a souligné que désormais, 75 % des enseignants de l'UL sont des vacataires, alors qu'un seuil de 20 % est normalement prescrit. Et cet enseignant de regretter que les vacataires de l'Université libanaise "travaillent dans une institution publique mais ne disposent pas d'une couverture médicale, de bourses d'études et ne touchent pas d'indemnités de transport".
Les vacataires de l'UL sont en grève depuis le 1er octobre, ce qui a entravé la rentrée académique dans le secteur public.
L'Université libanaise, à l'instar de toutes les institutions publiques au Liban, souffre de l'effondrement de l'Etat et des répercussions de la crise, qui est marquée par une dépréciation de la monnaie nationale et des pénuries. La crise a plongé les trois quarts de la population sous le seuil de pauvreté, selon l'Onu.
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