Sit-in devant le barreau de Beyrouth des parents des fonctionnaires détenus

Les proches de personnes détenues dans l'enquête sur  la double explosion meurtrière au port de Beyrouth le 4 août 2020 ont observé, vendredi, un sit-in devant le barreau de Beyrouth, à la veille des élections prévues dimanche pour élire un nouveau bâtonnier et neuf nouveaux membres du Conseil de l'ordre, appelant le futur bâtonnier à intervenir dès son élection pour "mettre un terme aux arrestations arbitraires" de leurs parents.

"Nous plaidons pour que justice soit faite et pour que la Constitution et les lois en vigueur soient appliquées", affirment les parents des détenus, dans un communiqué, qui ajoute: "Nous voulons que le bâtonnier protège les lois, et plaide pour qu'elles appliquées à tous sans exception". "La plupart des détenus sont des fonctionnaires de l’État, protégés par les lois qui régissent leur travail. Ce sont des gens connus qui se demandent pourquoi ils n'ont toujours pas été remis en liberté pour préparer leur défense", ajoute le texte, cité par l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle).

S'adressant au futur bâtonnier, les parents des détenus déclarent : "Nous sommes confiants que vous ne tolérerez pas que nos proches restent détenus arbitrairement".

Plus de quinze mois après la tragédie du 4 août 2020 au port de Beyrouth, qui avait fait plus de 200 morts et 6000 blessés, l'enquête continue de piétiner, à l'heure où la classe politique n'en finit pas de mettre les bâtons dans les roues à Tarek Bitar, le juge chargé de l'enquête sur le drame. Plusieurs personnalités poursuivies dans le cadre de l'investigation utilisent les moyens judiciaires pour tenter de l'écarter, interrompant ainsi volontairement le cours de l'enquête. En attendant, une quinzaine de personnes, dont l'ancien directeur des Douanes, Badri Daher, restent en détention.