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Dernières Infos - Crise diplomatique

Les mesures prises à l'encontre des Libanais s'aggraveront, préviennent deux ambassadeurs expulsés du Golfe


Les mesures prises à l'encontre des Libanais s'aggraveront, préviennent deux ambassadeurs expulsés du Golfe

Le chef de l'église maronite, Béchara Raï (c), s'entretenant avec les ambassadeurs du Liban en Arabie saoudite, Fawzi Kabbara, et à Bahreïn, Milad Namour, à Bkerké, le 17 novembre 2021. Photo ANI

Les ambassadeurs du Liban en Arabie saoudite, Fawzi Kabbara, et à Bahreïn, Milad Namour, qui ont été expulsés fin octobre à la suite de la crise diplomatique déclenchée par le ministre libanais de l'Information, Georges Cordahi, après des propos sur la guerre au Yémen, ont prévenu mercredi que les mesures prises à l'encontre des Libanais sont "sérieuses" et "s'aggraveront dans les jours à venir". 

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), les ambassadeurs ont estimé, à l'issue d'une réunion avec le chef de l'Eglise maronite, Béchara Raï, que "la dernière crise diplomatique causée par les propos du ministre Cordahi s'aggrave jour après jour, notamment après l'arrêt d'octroi de visas aux Libanais et l'arrêt des importations de produits libanais". Commentant les mesures prises à l'égard des Libanais résidant dans les pays du Golfe, les diplomates ont affirmé que "l'affaire est sérieuse et qu'elle s'aggravera dans la période à venir". "Cela aura des répercussions catastrophiques, les exportations du Liban vers l'Arabie saoudite s'élèvent à 600 millions de dollars annuellement", ont-ils souligné, précisant que "les usines libanaises risqueront de fermer leurs portes".

"La solution est de prendre les mesures nécessaires afin que les choses reprennent leur cours ordinaire", ont-ils plaidé. "C'est ce qui a été évoqué avec le patriarche Raï, il y avait une assurance quant au rôle que jouent les pays du Golfe au niveau de l'aide apportée au Liban, du soutien de son économie, et quant à la nécessité d'accélérer le retour dans l'ordre des choses avant que le fossé ne s'agrandisse". 

MM. Kabbara et Nammour s'étaient également entretenus, il y a deux jours, avec le chef de l'Etat, Michel Aoun, au sujet de la crise. Le président Aoun avait affirmé que "des efforts sont en cours pour traiter la situation entre le Liban et l’Arabie saoudite ainsi que certains pays du Golfe, sur la base du principe que le Liban tient à avoir les meilleures relations avec les pays arabes frères".

Plusieurs pays du Golfe ont pris des mesures de rétorsion à l'égard du pays du Cèdre, notamment l'Arabie saoudite qui avait rappelé son ambassadeur et arrêté les importations en provenance du pays du Cèdre dont le système économique et financier est pleine crise depuis plus de deux ans. Lundi, la Sécurité de l’État du Koweït a annoncé avoir établi une liste de 100 personnes ressortissants étrangers résidant sur son territoire, majoritairement des Libanais, pour qui il sera interdit de renouveler leur permis de séjour dans le pays. Jeudi dernier, les autorités koweïtiennes avaient par ailleurs annoncé qu'elles allaient durcir les conditions d’obtention de visas pour les Libanais.

Les ambassadeurs du Liban en Arabie saoudite, Fawzi Kabbara, et à Bahreïn, Milad Namour, qui ont été expulsés fin octobre à la suite de la crise diplomatique déclenchée par le ministre libanais de l'Information, Georges Cordahi, après des propos sur la guerre au Yémen, ont prévenu mercredi que les mesures prises à l'encontre des Libanais sont "sérieuses" et "s'aggraveront dans les...