Le bureau politique du mouvement Amal dirigé par le président de la Chambre, Nabih Berry, a appelé, lundi, à mettre un terme au "surplace meurtrier" qui a, selon lui, mené le pays "au bord du gouffre", alors que le Liban est dans une grave crise socio-économique depuis 2019 et que le gouvernement du Premier ministre, Nagib Mikati, ne se réunit plus depuis plus d'un mois, en raison de crises politiques internes.
Dans un communiqué publié à l'issue de sa réunion hebdomadaire, le bureau politique d'Amal a estimé que "la porte d'entrée vers toute solution réside dans la mise d'un terme, par les parties concernées, au surplace meurtrier qui a mené le pays au bord du gouffre".
Le travail du gouvernement de M. Mikati, formé le 10 septembre dernier, est bloqué depuis le 12 octobre en raison de tensions interministérielles concernant le dossier de l'enquête sur les explosions meurtrières au port de Beyrouth, des ministres et des figures du tandem chiite Amal-Hezbollah, mais aussi du courant Marada, réclamant le dessaisissement du juge Tarek Bitar, en charge de l'instruction sur le drame du 4 août 2020. Les ministres chiites refusent, en outre, la démission du ministre libanais de l'Information, Georges Cordahi, dont des déclarations sur le rôle de la coalition saoudienne au Yémen ont déclenché une grave crise diplomatique entre le Liban et les pays du Golfe.
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