Cinq décès et 914 contaminations au cours des dernières 24 heures

Le Liban a enregistré 914 nouvelles contaminations au coronavirus durant les dernières 24h et cinq décès supplémentaires, selon le dernier bilan des autorités publié jeudi, ce qui porte le chiffre total de cas depuis l'apparition de la pandémie au Liban en février 2020 à 649.696. Parmi eux, un total de 8.566 patients sont décédés, alors que 622.384 autres ont guéri. Parmi les cas actuellement positifs, 330 sont hospitalisés, dont 151 en soins intensifs. Le taux de contamination par rapport au nombre de tests effectués continue aussi d'augmenter et a atteint 6,6 %. 

Alors que de nombreux indicateurs sont à la hausse, le président de la commission parlementaire de la Santé, Assem Araji, a exprimé jeudi son inquiétude concernant la propagation rapide du virus au cours des dernières semaines, estimant toutefois qu'il ne fallait pas "céder maintenant à la panique". Il a appelé les personnes résidant au Liban à se faire vacciner, arguant notamment que la plupart des unités de soin dédiées au traitement du Covid-19 dans les hôpitaux avaient fermé leurs portes après le recul des contaminations de ces derniers mois "et en raison de la crise économique". 

Déjà mercredi, le président de l’Ordre des médecins de Beyrouth, le Dr Charaf Abou Charaf, avait mis en garde contre une nouvelle vague de Covid-19 dans un pays dont le système sanitaire est menacé par la crise socio-économique. Il avait par ailleurs regretté le fait que la campagne de vaccination demeure lente et inégale entre les différentes régions du pays. 

En effet, depuis février dernier, seuls 35,2 % des personnes éligibles ont reçu une première dose de vaccin, et 31,2 % les deux nécessaires pour atteindre l'immunité la plus complète possible avec les produits Pfizer, AstraZeneca, Spoutnik-V ou Sinopharm, disponibles au Liban. A peine plus de la moitié de la population s'est inscrite sur la plateforme Covax permettant de recevoir le vaccin. Malgré la lenteur de cette campagne, et pour assurer une meilleure protection immunitaire des personnes plus vulnérables à l'approche de l'hiver, le ministère de la Santé a entamé l'administration d'une dose de rappel pour les plus de 60 ans, qui ont reçu leurs deux premières doses il y a plus de six mois.