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Dernières Infos - Liban/Golfe

Le suivi de la crise diplomatique devrait "se concrétiser" au retour de Mikati à Beyrouth

Le suivi de la crise diplomatique devrait

Le chef de l'Etat, Michel Aoun, recevant le ministre de la Justice, Henri Khoury, au palais de Baabda, le 3 novembre 2021. Photo Dalati et Nohra

Le suivi et les tentatives de résolution, du côté libanais, de la crise diplomatique opposant depuis vendredi dernier plusieurs pays du Golfe au Liban devrait "se concrétiser" avec le retour à Beyrouth, mercredi dans la soirée, du Premier ministre Nagib Mikati, a estimé le ministre de la Justice, Henri Khoury, depuis Baabda. 

"Des contacts sont en cours pour résoudre" la crise diplomatique et cette résolution devrait "se concrétiser" avec le retour de Nagib Mikati au Liban, a déclaré M. Khoury à l'issue d'un entretien avec le chef de l'Etat, Michel Aoun. Les deux responsables ont discuté, lors de cette réunion, des répercussions des mesures prises par plusieurs pays du Golfe envers le Liban, comme la rupture de leurs relations diplomatiques assortie, dans le cas de l'Arabie saoudite, du boycott des importations libanaises. 

Selon un communiqué de Baabda, le président Aoun poursuit ses contacts, entamés dès le week-end, et "étudie les moyens possibles" de résoudre la crise, "surtout à la lumière des réunions qu'a tenues M. Mikati avec plusieurs dirigeants arabes et étrangers, lors du sommet de Glasgow". Le Premier ministre a en effet profité de sa participation au sommet pour le climat de l'Onu (COP26) pour s'entretenir avec des responsables internationaux.

Le chef de l'Etat a également été tenu au courant de rapports établis par les missions diplomatiques à l'étranger concernant la situation des Libanais dans les pays du Golfe. 

La crise diplomatique a été provoquée par des propos polémiques du ministre libanais de l'Information, Georges Cordahi, tenus lors d'une émission enregistrée en août dernier, mais diffusée il y a une semaine. Il avait alors qualifié "d'absurde" l'intervention depuis 2015 de la coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite dans la guerre au Yémen et pris la défense des rebelles houthis, soutenus par l'Iran. En signe de protestation, l'Arabie saoudite a expulsé l'ambassadeur libanais à Riyad et rappelé son ambassadeur à Beyrouth. Elle a aussi suspendu toutes ses importations depuis le Liban, portant un coup dur à l'économie déjà exsangue du pays. Plusieurs autres monarchies du Golfe ont également pris des mesures de rétorsion à l'égard du Liban, comme les Emirats arabes unis, le Koweït et Bahreïn. Mardi, l'ambassadeur yéménite à Beyrouth a également été rappelé.
Si la crise a été déclenchée par les déclarations de M. Cordahi, dont la démission est réclamée par certaines parties et exclue par les Marada, parrain politique du ministre, et le Hezbollah, elle couvait depuis des années, sur fond d'un retrait appuyé de Riyad de la scène politique et économique libanaise. Le royaume saoudien reproche l'influence grandissante du parti chiite, soutenu par Téhéran, au Liban. 

Le suivi et les tentatives de résolution, du côté libanais, de la crise diplomatique opposant depuis vendredi dernier plusieurs pays du Golfe au Liban devrait "se concrétiser" avec le retour à Beyrouth, mercredi dans la soirée, du Premier ministre Nagib Mikati, a estimé le ministre de la Justice, Henri Khoury, depuis Baabda. "Des contacts sont en cours pour résoudre" la crise...