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Dernières Infos - Explosions au port de Beyrouth

Les proches des pompiers tués le 4 août 2020 chez Bitar

Les proches des pompiers tués le 4 août 2020 chez Bitar

Le juge Tarek Bitar, chargé de l'enquête sur l'explosion du 4 août 2020. Photo DR

Le juge d'instruction chargé de l'enquête sur la double explosion au port de Beyrouth, Tarek Bitar , s'est entretenu mardi avec les proches des dix pompiers victimes de ce drame, et leur aurait assuré qu'il poursuivra ses investigations jusqu'au bout, alors que les personnalités politiques poursuivies dans l'enquête ne cessent de lui mettre des bâtons dans les roues.

S'adressant à la presse à l'issue de la rencontre, Rita Hitti, mère du pompier Nagib Hitti, a indiqué que cette visite au juge Bitar vise à "prendre de ses nouvelles" et des nouvelles de l'enquête. "Nous prions pour que Dieu le protège (...) Nous sommes à ses côtés quoiqu'il arrive", a-t-elle dit, affirmant que le magistrat poursuit son travail normalement.

Prenant ensuite la parole, William Noun, frère du pompier Joe Noun, a expliqué que "le dossier suit son cours" malgré les actions en responsabilité de l’Etat présentées par plusieurs responsables poursuivis, comme l'ancien Premier ministre Hassane Diab et l'ex-ministre de l'Intérieur Nouhad Machnouk. MM, Diab et Machnouk avaient soumis une telle plainte à la veille de leurs interrogatoires, qui étaient prévus la semaine dernière devant le magistrat Bitar, ce qui l'a obligé à suspendre les parties de l'enquête concernant les intéressés."

S'adressant à MM. Diab et Machnouk, William Noun a déclaré : "Tout le monde attend l'acte d'accusation qui sera publié par le juge Bitar. Il n'est pas normal de penser qu'il prend des décisions discrétionnaires à votre encontre. Puisque vous avez peur d'être entendus, vous êtes donc coupables". "Que ceux qui sont convaincus de leur innocence viennent comparaître devant le juge (...) L'enquête se déroule seulement au palais de la Justice, et aucun événement ne saurait porter ombrage au dossier du port, qui est le plus important, quoi qu'ils fassent".

M. Noun faisait ainsi allusion aux affrontements de Tayouné, qui avaient fait 7 morts et 32 blessés lors d'accrochages entre des miliciens chiites liés au tandem Amal-Hezbollah et des tireurs chrétiens présumés proches du parti des Forces libanaises (FL) de Samir Geagea. Ces accrochages avaient éclaté sur fond de désaccords entre les protagonistes autour de l'action de M. Bitar.

Interrogé au sujet d'un éventuel troc entre l'enquête en cours sur les affrontements de Tayouné et celle du port, M. Noun a réitéré son refus de tout marchandage. Une initiative dans ce sens, que le patriarche maronite, Béchara Raï, avait annoncée la semaine dernière, avait suscité un tollé, poussant le prélat à clarifier sa position. Dans son homélie dimanche dernier, Mgr Raï a exprimé son soutien à la justice, insistant sur la nécessité de dévoiler la vérité sur le drame du 4 août 2020. "Nous devons nous rendre à Bkerké cette semaine. Nous respectons les hommes de religion. Mais c'est à la justice de trancher ce genre de questions", a affirmé M. Noun. 

Le juge d'instruction chargé de l'enquête sur la double explosion au port de Beyrouth, Tarek Bitar , s'est entretenu mardi avec les proches des dix pompiers victimes de ce drame, et leur aurait assuré qu'il poursuivra ses investigations jusqu'au bout, alors que les personnalités politiques poursuivies dans l'enquête ne cessent de lui mettre des bâtons dans les roues. S'adressant à la...