Aoun prône un "dialogue direct" et poursuit ses contacts

Le président libanais, Michel Aoun, a prôné lundi un "dialogue direct" et souhaité les meilleures relations avec l'Arabie saoudite, tout en poursuivant ses contacts pour tenter de trouver une solution à la crise diplomatique avec les pays du Golfe, provoquée par des déclarations du ministre de l'Information, Georges Cordahi, sur la guerre au Yémen. 

Selon un communiqué du bureau de presse du palais de Baabda, M. Aoun poursuit ses contacts et s'est notamment entretenu avec le Premier ministre Nagib Mikati, qui participe au sommet de la COP26 à Glasgow. Lors d'un appel, les deux dirigeants ont discuté des "mesures à prendre pour trouver une solution", et le chef de l'Etat a réitéré sa volonté de conserver "les meilleures relations possibles avec le royaume saoudien et les Etats du Golfe", insistant sur l'importance de fonder ces relations sur "un dialogue direct". 

La crise diplomatique entre le Liban et les monarchies arabes du Golfe devrait être abordée lors des entretiens de M. Mikati avec plusieurs dirigeants au sommet climatique de Glasgow.

Déclenchée par des déclarations critiques de Cordahi, cette crise a connu son apogée en fin de semaine dernière, lorsque l'Arabie saoudite, mécontente depuis des années de l'emprise croissante du Hezbollah pro-iranien au Liban, a annoncé la rupture des relations, le rappel de son ambassadeur à Beyrouth et la suspension de toutes les importations libanaises. Riyad a rapidement été suivi par le Koweït, Bahreïn et les Emirats arabes unis. 

Selon des informations du quotidien pro-Hezbollah Al-Akhbar, M. Mikati aurait exhorté le ministre de l'Information à "placer son sens du patriotisme avant toute chose", l'invitant implicitement à démissionner afin de désamorcer la crise. Dimanche, M. Cordahi avait cependant écarté toute idée de démission.