Les boulangeries appellent le ministère de l'Economie à revoir à la hausse le prix du pain

La Fédération des syndicats des minoteries et boulangeries a appelé, dimanche, le ministère de l'Economie à revoir à la hausse le prix du pain, inchangé depuis deux semaines au Liban, au vu de l'augmentation des prix des carburants, afin de réduire les pertes financières des boulangeries et d'éviter un "arrêt de travail".

Dans un communiqué, la fédération a expliqué que "les propriétaires de boulangeries et minoteries font face à des pertes importantes, en raison de la forte hausse des prix des carburants payés en dollars selon le taux de change du marché parallèle, bien qu'ils vendent du pain et d'autres produits en livres libanaises". Elle rappelle qu'un accord avait été conclu avec le ministère de l'Economie pour réviser le prix du pain, chaque mercredi, après la publication hebdomadaire des nouveaux tarifs des carburants, notamment celui du mazout qui est utilisé par les boulangeries.

"Depuis deux semaines, personne n'a révisé le prix du pain, causant des pertes financières aux propriétaires de boulangeries", a déploré la fédération, qui a appelé le ministre de l'Economie, Amine Salam, à publier de nouveaux tarifs le plus rapidement possible, pour "éviter un arrêt de travail des boulangeries".

La détermination du prix du pain est basée sur le taux de change entre la livre et le dollar, qui demeure officiellement fixé à 1507,5 LL alors qu'il s'échangeait à plus de 20.000 LL dimanche, mais aussi sur l’augmentation des prix des carburants et du cours du blé sur le marché mondial. Les prix prennent également en compte la pénurie en électricité dans le pays. Vers la mi-octobre, le grand paquet de pain blanc avait augmenté de 39,35 % et le petit paquet de 40,62 %, selon nos calculs, suite à la hausse des prix des carburants.