Le député et ex-ministre libanais, Ghazi Zeaïter, poursuivi par le juge d'instruction auprès de la Cour de Justice, Tarek Bitar, dans l'enquête sur l'explosion meurtrière au port de Beyrouth en août 2020 pour "intention présumée d'homicide, négligence et manquements", n'a pas comparu vendredi devant le magistrat, qui a été notifié d'un nouveau recours déposé contre lui la veille par l'avocat du parlementaire. Cette audience a été reportée au 9 novembre.
Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), l'avocat de M. Zeaïter, Samer Hajj, a présenté un recours pour vice de forme à l'encontre du juge Bitar, estimant que la Cour de justice n'est pas compétente pour poursuivre le député qui, selon son avocat, est soumis à la Haute Cour chargée de juger les ministres et les présidents. Après avoir été notifié de la plainte, le juge Bitar a reporté l'interrogatoire de M. Zeaïter au 9 novembre.
L'enquête sur l'explosion, qui a fait 220 morts et plus de 6.500 blessés, se heurte à d'intenses pressions et interférences de la classe politique, dont plusieurs figures sont poursuivies par M. Bitar, qui insiste à poursuivre son instruction malgré les menaces du Hezbollah. Jeudi, l'ex-Premier ministre, Hassane Diab, n'avait pas comparu devant le magistrat après que celui-ci a été notifié d'une plainte déposée ses avocats, ce qui a poussé le magistrat à suspendre la procédure. L'avocat du député et ex-ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, lui aussi poursuivi dans le cadre de l'enquête, avait présenté jeudi une action en responsabilité de l’État, ce qui a empêché l'interrogatoire de M. Machnouk par le juge Bitar.
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