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Amal critique Geagea dans l'affaire Tayouné et accuse à nouveau Bitar de partialité


Amal critique Geagea dans l'affaire Tayouné et accuse à nouveau Bitar de partialité

Le logo du mouvement Amal. Via l'ANI

Le bureau politique du mouvement Amal a dénoncé lundi le refus du chef des Forces Libanaises (FL), Samir Geagea, de comparaître devant le tribunal militaire après avoir été notifié de sa convocation pour livrer son témoignage sur les combats miliciens meurtriers le 14 octobre à Tayouné, estimant que cette déposition est nécessaire pour que l'enquête "suive son cours légal". Le parti chiite a par ailleurs de nouveau souligné que l'enquête sur les explosions au port de Beyrouth était "partiale", accusant le juge Tarek Bitar, en charge de l'instruction, "de sélectivité et de malveillance".

Les combats de Tayouné, dans le sud de Beyrouth, avaient éclaté entre des partisans du Hezbollah et d'Amal, et d'autres postés dans des quartiers chrétiens où les FL ont une forte présence. Dans un communiqué, le parti dirigé par le chef du législatif, Nabih Berry, a insisté sur la "nécessité de poursuivre l'enquête sur le massacre de Tayouné et d'arrêter les criminels afin qu'ils rendent des comptes, et d'empêcher que l'enquête ne soit pas diluée". "Pourquoi la personne poursuivie refuse de comparaître alors que l'enquête sur un crime suit son cours ordinaire et légal ?", s'est interrogé le mouvement Amal, dans une allusion à peine voilée à Samir Geagea.

Tout en affirmant être prêt à se présenter devant la justice à condition que le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, le fasse avant lui, M. Geagea avait estimé en fin de semaine dernière que le juge devrait commencer par interroger ''la partie" qui est "clairement impliquée" dans les affrontements, "c'est-à-dire les miliciens du parti chiite, et non ceux dont on n'a pas de preuve sur leur implication". Lundi, il a été officiellement convoqué à se rendre au ministère de la Défense afin d'y faire une déposition. 

Le bureau politique du parti chiite s'est également demandé "pourquoi, lorsqu'une enquête suit son cours normal, une personne convoquée refuse de comparaître, tandis que lorsqu'une autre enquête viole la Constitution et les lois, des théories sont inventées, comme c'est le cas de l'instruction sur le crime au port de Beyrouth, dans laquelle le juge d'instruction enfreint sans cesse la Constitution et la loi, et fait preuve de malveillance et de partialité, sans  devoir rendre des comptes ni être surveillé ?".

Au cours du week-end, le mouvement Amal avait reproché au Courant patriotique libre (CPL), dirigé par Gebran Bassil, le gendre du chef de l'Etat, de "politiser la justice via des chambres secrètes dirigées par Salim Jreissati, qui dirige le travail du juge Tarek Bitar". Ces accusations sont intervenues après que le CPL a accusé le mouvement chiite d'être de "collusion" au Parlement avec les Forces libanaises (FL), grand rival des aounistes dans l'électorat chrétien, au moment où le bras de fer opposant les FL au Hezbollah se durcit après les affrontements meurtriers de Tayouné le 14 octobre.

Ces combats de rue se sont produits en marge d'une manifestation du Hezbollah et d'Amal devant le palais de Justice contre le juge Tarek Bitar, en charge de l'instruction sur l'explosion au port, qui avait dégénéré en accrochages armés, faisant sept morts et 32 blessés. Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a accusé le leader des FL d'avoir provoqué ces combats et de vouloir "lancer une guerre civile". M. Geagea a toutefois démenti son implication.

Le bureau politique du mouvement Amal a dénoncé lundi le refus du chef des Forces Libanaises (FL), Samir Geagea, de comparaître devant le tribunal militaire après avoir été notifié de sa convocation pour livrer son témoignage sur les combats miliciens meurtriers le 14 octobre à Tayouné, estimant que cette déposition est nécessaire pour que l'enquête "suive son cours légal". Le parti...