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Dernières Infos - Enquête sur les explosions au port de Beyrouth

La Cour de cassation confirme le refus des poursuites contre les généraux Ibrahim et Saliba

La Cour de cassation confirme le refus des poursuites contre les généraux Ibrahim et Saliba

La destruction des silos du port de Beyrouth après la double explosion du 4 août 2020. Photo d’archives AFP

L'avocat général près la Cour de cassation, Imad Kabalan, a confirmé vendredi la décision du ministre de l'Intérieur et celle du Conseil supérieur de défense de ne pas autoriser le juge Tarek Bitar de poursuivre directeur de la Sécurité de l’État, Tony Saliba, et celui de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, dans le cadre de l'enquête sur les explosions meurtrières au port de Beyrouth le 4 août 2020.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), le juge Kabalan a ratifié la décision du Conseil supérieur de défense qui avait refusé d'autoriser au juge Bitar de poursuivre le général Saliba, soupçonné de manquements aux devoirs de sa fonction ayant entraîné la mort de centaines de personnes lors de la déflagration qui a ravagé le port de la capitale le 4 août 2020.

Le magistrat a également ratifié la décision du ministre de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, qui a refusé d'autoriser les poursuites contre le directeur de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, tout comme l'avait son prédécesseur au ministère, Mohammad Fahmi.

La décision du juge Kabalan constitue un camouflet pour le juge Bitar qui fait face à de lourdes pressions politiques, voire des menaces, afin qu'il renonce à poursuivre des responsables politiques réputés proches des partis traditionnellement au pouvoir.

Plus d'un an après le drame, l'enquête ne semble toujours pas avancer en raison de ces manœuvres politiques visant à torpiller l'instruction. Ces ingérences, de la part notamment du tandem chiite Hezbollah-Amal, mais aussi de responsables politique sunnites et chrétiens poursuivis par Tarek Bitar ont débouché sur des combats miliciens le 14 octobre dans le quartier de Tayouné, dans le sud de Beyrouth, lorsqu'une manifestation du Hezbollah et d'Amal contre le magistrat s'est transformée en accrochages armés qui ont fait sept morts. Hassan Nasrallah, chef du parti chiite, a accusé le leader des Forces libanaises Samir Geagea d'avoir provoqué ces combats. Le juge Bitar, après avoir été dessaisi à deux reprises de l'enquête suite à des recours présentés contre lui par des députés et ex-ministres, a repris ses investigations et compte interroger ces responsables qui refusent de comparaître devant lui. 

L'avocat général près la Cour de cassation, Imad Kabalan, a confirmé vendredi la décision du ministre de l'Intérieur et celle du Conseil supérieur de défense de ne pas autoriser le juge Tarek Bitar de poursuivre directeur de la Sécurité de l’État, Tony Saliba, et celui de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, dans le cadre de l'enquête sur les explosions meurtrières au port de...