Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Explosions au port de Beyrouth

Les familles des victimes appellent le gouvernement à "ne pas interférer" dans le travail de la justice

Les familles des victimes appellent le gouvernement à

Vue générale sur le site de l'explosion meurtrière du 4 août 2020 au port de Beyrouth, le 13 octobre 2021. Photo REUTERS/Mohamed Azakir

Des proches des victimes de l'explosion meurtrière du 4 août 2020 ont appelé mercredi les autorités à ne pas dessaisir le juge Tarek Bitar, en charge de l'instruction, qui a de nouveau été contraint de suspendre temporairement son enquête après avoir été informé de nouveaux recours déposés à son encontre, exhortant le gouvernement à respecter le principe de séparation des pouvoirs et ne pas interférer dans le travail de la justice.

Dans un communiqué, toutes les associations et groupes de familles des victimes ont mis en garde contre "le remplacement du juge Bitar par un autre magistrat ou son intimidation", déplorant des menaces "qui se multiplient" à son encontre. "Notre cause, c'est le crime du siècle. Elle doit être dénuée de toute exploitation politique et confessionnelle", ont-ils plaidé. "Nous n'accepterons pas que le sang de nos proches ait été versé en vain en raison de ces exploitations, des entraves à l'enquête et du contournement de la loi", ont-ils poursuivi. Les familles des victimes ont interpelé le gouvernement, insistant sur "la nécessité de respecter la séparation des pouvoirs, à ne pas interférer dans le travail du juge Bitar et à ne pas entraver l'enquête". "N'interférez plus dans le travail du pouvoir judiciaire", ont-ils enfin souligné à l'attention des responsables politiques. 

Mardi, Tarek Bitar a émis un mandat d'arrêt contre Ali Hassan Khalil, poursuivi dans cette affaire et qui avait refusé d'être auditionné. Peu après l'émission de ce mandat par contumace, le juge avait été une deuxième fois temporairement dessaisi de l'enquête, après avoir été notifié de la nouvelle plainte déposée contre lui par M. Khalil et son collègue au sein de l'hémicycle Ghazi Zeaïter, qui sont tous deux des anciens ministres et membres du mouvement Amal et sont poursuivis dans le cadre de l'instruction.  Lundi, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait violemment critiqué le juge, l'accusant de faire du "ciblage politique" et appelant à son remplacement. Lors du Conseil des ministres, des députés chiites ont également insisté mardi sur la substitution du juge Bitar par un autre.

Le mouvement Amal et son allié le Hezbollah ont dans ce contexte appelé à une manifestation sur le terrain jeudi à 11h devant le palais de Justice pour protester contre le mandat d'arrêt lancé contre le député Ali Hassan Khalil, bras droit du chef du Parlement, Nabih Berry. Un appel auquel a rétorqué le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, qui a appelé à "un blocage total et pacifique" pour contrer les formations chiites. 

Des proches des victimes de l'explosion meurtrière du 4 août 2020 ont appelé mercredi les autorités à ne pas dessaisir le juge Tarek Bitar, en charge de l'instruction, qui a de nouveau été contraint de suspendre temporairement son enquête après avoir été informé de nouveaux recours déposés à son encontre, exhortant le gouvernement à respecter le principe de séparation des...